Dernière modification: 15/09/2013
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Récit de Monsieur Jean-Marie PALUE.
Je travaillais ce matin-là au presbytère de Monassut avec mon ouvrier Jean Cazaban. J'ai vu passer un groupe de maquisards en vélo ; peu de temps après est arrivé un convoi comprenant cinq ou six voitures lourdement chargées qui se sont dirigées vers l'école. Elles n'ont pas pu monter la côte, elles ont fait demi-tour, sont reparties vers la route nationale et ont stoppé du côté du cimetière. La fusillade a éclaté quelques minutes plus tard et nous nous sommes dirigés vers l'intérieur. Un maquisard blessé est arrivé, Monsieur le Curé lui a donné un verre d'armagnac et il est parti.
Vite après les Allemands sont arrivés, nous ont demandé les papiers, ont fouillé le presbytère et nous ont prié de les suivre pour vérifier nos pièces d'identité. Nous sommes partis en direction de la route nationale. Nous nous sommes arrêtés un grand moment devant l'église. C'est à ce moment-là que j'ai vu un soldat allemand sortant du presbytère avec une oie dans une main et un pot de graisse dans l'autre. Monsieur le curé l'a vu aussi et l'a fait remarquer à l'officier qui se trouvait là. Celui-ci a poussé un grand cri et le soldat a abandonné son butin sur le terrain.
Nous avons continué notre chemin ; j'ai vu un mort sur le côté gauche en face du cimetière puis un autre plus bas à droite ; nous sommes enfin arrivés sur la route où se tenait un groupe d'Allemands qui a vérifié nos papiers. Après quoi nous avons été libérés et nous sommes repartis vers l'église. Les soldats cherchaient dans les maisons et on entendait encore des coups de feu.
Arrivé chez lui, Monsieur le Curé a constaté qu'il lui manquait un jambon et il est reparti vers la route pour se plaindre à l'officier qui se serait moqué de lui, lui disant « jambon c'est bon ». Après, sur un ton plus sévère il lui aurait demandé de rentrer chez lui.
Vers deux heures tout était fini. Les voisins ont commencé à arriver. Avec Marcel Raulet, Monsieur Monjouste et d'autres dont je ne me souviens plus très bien nous avons ramassé les morts. En fin d'après-midi quelques maquisards sont revenus pour nous aider.
D'autres témoignages:
Récit de Monsieur CHOURRE Prosper
Dernier combat
Récit de Madame Françoise MOURA de
MONASSUT
Témoignage de Madame CLOUTÉ
Témoignage de Monsieur POUTOU Dominique
Témoignage de Monsieur Jean CAZABAN.
Le témoignage de Monsieur Abel BRUZOU
témoignage de l'abbé BORDENAVE.