Dernière modification: 15/09/2013
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Récit de Madame Françoise MOURA de MONASSUT
Il était 10 heures 30, ce 13 juillet 1944 ; je préparais le repas de midi, car j'avais du monde pour manger. Michel MOURA, mon beau père, gardait les vaches dans le champ devant l'église. Dès que la fusillade a commencé, il a rentré son troupeau parce que les balles commençaient à siffler de tous les côtés.
À partir de ce moment-là, nous sommes tous rentrés dans la maison pour nous regrouper et nous mettre à l'abri. Madame CROSNIER qui était là nous persuada de nous mettre sous l'escalier. Elle avait entendu dire que lors d'un bombardement l'escalier d'une maison restait toujours debout.
Après la bataille qui dura plus d'une heure, un groupe d'Allemands vint fouiller la maison de fond en comble, inspectant même les lits. Ils demandèrent ensuite à mon mari, Pierre MOURA, de les accompagner au quiller afin de le visiter; la bataille y avait fait beaucoup de dégâts, le toit était percé en plusieurs endroits, les portes et les fenêtres arrachées ainsi qu'un pan de mur.
Pendant ce temps j'allais voir ma mère qui habitait chez LARROUY tout près du quillier ; elle était restée au coeur de la bataille. Je la trouvais dans sa maison, apeurée, mais elle avait eu beaucoup de chance puisque la chaise sur laquelle elle était assise dans le jardin avait eu un pied sectionné par une balle ; ce qui l'amena à rentrer, car elle voyait courir des soldats, mais elle n'entendait pas la fusillade.
La vie reprit le dessus, mais avec la peur de représailles, car les Allemands avaient promis de revenir. Le lendemain nous enterrions les morts.
Françoise MOURA.
D'autres témoignages:
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Le témoignage de Monsieur Abel BRUZOU
témoignage de l'abbé BORDENAVE.