La petite église romane. L'histoire de Lannecaube La renaissance d'une maison émouvant témoignage
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D'où viennent les noms de nos villages ?
Coslédaà Lube Boast.
COSLEDAA
Le nom provient de « cost » (coteau) comme « cos » en Ariège ou « cox » en
Haute-Garonne. C’est le masculin de « costa » en gascon. Cela signifie que le
village est situé sur une hauteur, au sommet d’un coteau.
Certains chercheurs affirment qu’il s’agirait d’une racine pré-latine qui
n’aurait rien à voir avec « costa ». On retrouverait cette racine sous la forme
de « cou » dans Coarraze. La signification de « colline » reste valable.
Quant à « ledaa », la seconde partie, on peut l’expliquer à partir du latin «
leda » signifiant marécage.
L’ensemble Coslédaà signifierait donc « coteau marécageux ».
LUBE
Ce nom viendrait de l'anthroponyme* Lupus ou nom d'un homme gascon Lop. (aucun
rapport, contrairement à ce que se plaisent à raconter les autochtones avec le
mot « loup »).
BOAST
La graphie de 1385 indique un nom composé « Boo-Ast » Boo, en occitan signifie «
bon ». Il s’agirait donc d’un anthroponyme gascon du Moyen-âge composé de deux
anthroponymes simples : « Bon+Aster ».
Aster peut représenter un hagionyme comme dans Saint-Astier en Dordogne, ou un
nom de métier : fabricant de lances (ast). Cette origine reste incertaine,
sujette à différentes interprétations et il n’est pas certain que le nom du
village ait été donné à l’origine par un atelier de fabricant de lances.
Très probablement, le nom d’un homme gascon Boaster (Bon + Aster) a vu son
orthographe restituée en « Boast ».
Lannecaube
Le nom provient du gascon : « lana » (lande) et «
cauva » (chauve, pelée). Le village a toujours gardé ce sens au fil des siècles
:
Lanacalba en 1104,
Lanne-Caube au recensement de Gaston Phébus en 1385,
Lane-Cauba ou Lana-Cauba au XVI° siècle,
Lanecoube sur la carte de Cassini fin XVIII° siècle.
Lannecaube-Meillac à partir de la réunion des deux villages.
Lannecaube actuellement, Meillac ayant disparu de l’appellation officielle,
signifie donc « lande pelée ».
Monassut
L’hypothèse la plus probable est fournie par le
dictionnaire de Simin Palay : il s’agit d’un adjectif signifiant « renfrogné,
rébarbatif, malaimable ». On aurait donc affaire à un surnom devenu nom de
personne puis de lieu (le suffixe « ut » est péjoratif en occitan)
Audiracq
Origine assez incertaine, peut-être germanique (« Odon, Aldhari » et suffixe « -acum
»), peut-être le nom d’un homme latin « Alterius » et suffixe « acum »
signifiant « domaine d’Alterius »
Lussagnet
On prétend que Lussagnet serait le diminutif du nom
du village voisin : « le petit Lusson ». Il faut refuser cette hypothèse car
dans ce cas, on aurait certainement « Lussonet ». il s’agit plutôt du nom d’un
habitant latin : « Lucius ».
Lusson
Lusson et Lussagnet, deux villages voisins (regroupés aujourd’hui)
proviendraient du même anthroponyme « Lucius » qui semble trouver son origine à
l’époque romaine car ne semblant pas attesté au Moyen-âge.
Sévignacq
Certainement du nom d’un habitant : « Sabinius »
avec un suffixe gallo-romain « acum » : « domaine de Sabinius »
Certains voient dans le suffixe « -acq » l’indication d’une source sur le
territoire. (acq= eau en latin)
Escoubès
Escoubee au recensement de 1385. Escoubez sur la
carte de Cassini au XVIII°.
Escobon, Escobo sont des anthroponymes attestés.Actuellement, on trouve encore
des patronymes comme Descoubés ou Escoubès.
Le nom pourrait venir de « Scoparium » ou de « Scopus », nom d’homme Gaulois.
Si l’on considère la terminaison en double « ee » de 1385, cela nous oriente
vers un nom latin signifiant « balayeur » ou bien « fabricant de balais ». On
aurait donc affaire à un nom de métier devenu un anthroponyme. (« scoparium »
fabricant de balais (en gascon)
Lembeye
Un toponyme qui vient certainement du gascon «
enveja », c'est-à-dire lieu bien situé qui suscite l’envie. Cela convient bien à
cette ville fortifiée qui domine la région. Le mot « invidia » de 1286 semble
donc à l’origine du nom actuel.