Carnet de voyage
Thaïlande et Laos
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Samedi 24 février 2018. Ratchaburi – Phetchaburi ( 60 km ).
Je
n’envisageais pas cette journée avec plaisir, mais pourtant, ce n’est
pas pire qu’hier. Je reste pendant tout le trajet sur la grande route 4.
C'est une route à voies séparées, presque une autoroute. Aucun usager ne
respecte les limitations. Un léger vent me pousse gentiment, alors l’inconvénient, c’est que je
n’ai pas d’air. C’est comme si je faisais du home-trainer en plein
soleil sur la terrasse ! Pour avoir un peu de vent sur le visage, il me
faut rouler à plus de 25 kilomètres par heure. Je réalise donc sur
l’ensemble du trajet une moyenne de 23 km/h, ce qui est très honnête
avec un VTT, un sac à dos, un âge déjà avancé et un poids de
quatre-vingt-un kilos ! Si j’avais eu vingt ans, le gabarit et le vélo
de Froome, j’aurais doublé tous les « gros culs » qui traînent leur
remorque infernale !
À
Phetchaburi, je m’installe à l’hôtel « Khao Wang ». C’est le nom
de la petite montagne au sommet de laquelle se trouve le temple Phra
Nakhon Khiri. Je grimpe les premières rampes pentues à pied. Il y a des
singes partout, faisant des acrobaties sur les arbres, courant sur le
chemin escarpé devant moi, grattant leurs puces assis sur la
murette qui
longe le chemin… Je remarque une petite
chienne qui vient vers moi quand
je l’appelle et qui me regarde d’un air triste. Elle s’approche
doucement, je lui gratte la tête, les oreilles, le dos… elle aime ça.
Alors, il se passe une chose inattendue ; elle se met à chasser tous les
singes qui s’approchent de moi. En remerciement, elle a décidé de me
protéger. Je vais sous un petit belvédère couvert qui semble être le
territoire des macaques qui n’apprécient pas beaucoup mon appareil photo
et qui s’approchent parfois en montrant les
crocs. La chienne court à
droite, à gauche, les fait fuir et vient réclamer quelques caresses. À
un moment, elle se couche sur le dos pour que je lui gratte le ventre,
et je vois alors de nombreux singes s’approcher et observer, intrigués.
Ils ne semblent plus menaçants. Si, par malheur, je devais être
réincarné, j’aimerais mieux être un singe sur la montagne de Khao
Wang !
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