Carnet de voyage
Thaïlande et Laos
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Dimanche 28 janvier
2018. Et me voilà reparti pour quatre cents kilomètres en train : je vais à Bangkok pour chercher mon nouveau passeport. Pour couper le voyage, je décide, comme je le fais souvent, de m’arrêter à Khorat. Cela me permet de rester une nuit à l’hôtel Farthay (280 bahts) dans un établissement qui ressemble étrangement à la prison de la Santé. Je ne sais pas pourquoi je m’arrête dans cette ville, certainement par habitude, et pourtant tous les endroits que j’aimais bien ont disparu. C’est souvent comme ça ici ! Le restaurant où un musicien chantait des refrains à la mode ou des chansons « classiques » a fait place à un parking couvert, le petit marché de nuit n’attire plus grand monde, et le bon restaurant près de l’hôtel est devenu une cafétéria-pâtisserie de style américain qui n’a guère de succès. Seule, la statue de « Ya Mo » voit une foule toujours aussi fidèle venir déposer des fleurs ou des bâtonnets d’encens. Devant le monument, une voiture de police, gyrophares rouges allumés attire mon attention. Peut-être qu’un fidèle est tombé en pâmoison ou a glissé sur les marches, ou bien quelques acharnés se sont disputés les faveurs de « Ya Mo »… Je m’approche. Effectivement, deux policiers sont là, parmi les gens qui ne prêtent aucune attention à eux, et ils photographient le monument ! L’un d’entre eux vient vers moi et me demande courtoisement dans un anglais scolaire, de quel pays je viens. Je fais semblant de ne pas comprendre et je lui réponds en thaï que je viens de Surin. Et nous voilà, certainement grâce à l’influence de « Ya Mo », devenus les meilleurs amis du monde. Son collègue nous photographie, puis il vient lui aussi causer avec moi pour que son ami nous prenne en photo… et les gyrophares continuent à lancer des éclairs rouges. Voilà que je suis devenu l’ami de deux jeunes policiers qui font du tourisme pendant leur service. Nous abordons le sujet de la sécurité routière, et je leur dis que les routes me semblent un peu plus calmes et sûres. Ils me disent que les contrôles de vitesse sont plus fréquents, et ils reconnaissent que ce ne sont pas ceux qui roulent à 90 ou 100 au lieu des 80 km/h réglementaires qui provoquent des accidents, mais ceux qui vont beaucoup plus vite et qui roulent en état d’ivresse. Ils me disent que la plupart des conducteurs consomment de l’alcool avant de prendre le volant dès le matin. Pendant que nous parlons tout gentiment, presque tous les motocyclistes qui passent dans la rue devant nous sont tête nue. Je ne le leur fais pas remarquer, ça pourrait gâcher notre amitié !
Lundi 29 janvier
2018.
Je descends du train à
Bang Sue, car pour parcourir trois ou quatre kilomètres le train met une
demi-heure. Je prends le métro qui me fait gagner du temps. Dans le
métro, je suis pratiquement le seul à ne pas tapoter sur un « smart
phone ». Les gens sont devenus complètement dépendants de leur petit
écran. Je ne sais pas ce qu’ils regardent, ils font défiler des listes,
des images, des publicités... Ils n'arrêtent même pas au moment de
descendre du train ou de monter dans les escaliers roulants. Je finis
par les plaindre ! Dans les rues, ils traversent en pianotant, ils
montent à l’arrière des motos en fixant leur petit écran… Je suppose
qu’ils conduisent les voitures en surfant sur le web ! La vie est
pourrie par ces petits appareils et je me suis souvent trouvé devant des
commerçants qui me répondaient évasivement avec leur smart phone
sous les yeux. Il me semble que les filles sont plus attirées et plus
accros que les garçons.
Mardi 30 janvier
2018.
Mercredi 31 janvier
2018. À Ayutthaya, je vais flâner dans le marché couvert « Huaro », et c’est un peu triste, car les acheteurs y viennent surtout le matin. Le soir, je vais sur la place, au bord du fleuve pour manger un énorme poisson en regardant une superbe éclipse de lune. Les Thaïs, eux, ils ne lèvent même pas la tête pour admirer la lune toute rouge avec des reflets orange. Si on leur avait dit que de regarder la lune ça leur permettait de gagner à la loterie, ils auraient trouvé beaucoup d’intérêt à lever les yeux au ciel !
Jeudi 01 février
2018. |
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