Dernière modification: 20/05/2015
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Samedi 27 décembre 2014. Bangkok - Ayutthaya. Nous prenons le train de dix heures qui nous mène à Ayutthaya. Nous n’en finissons pas de sortir de Bangkok qui s’agrandit de jour en jour : des immeubles, de nouvelles entreprises, une construction d’autoroute sur une autoroute existant déjà…Bangkok est vraiment une mégapole moderne.
À Ayutthaya, je vais flâner sur le marché Huaro, au bord du fleuve. Le soir, nous mangeons un délicieux poisson frit à l’ail et au poivre dans un de ces restaurants en plein air, avec, comme décor, le temple illuminé, sur l’autre rive. Je n’arrive pas à imaginer que la ville comptait, lors de la visite des ambassadeurs de Louis XIV, des centaines de merveilles semblables. J’en veux aux Birmans d’avoir saccagé cette merveilleuse ancienne capitale en 1767.
Dimanche 28 décembre 2014. Ayutthaya – Surin. Nous attendons le train de 8h25 qui doit nous mener à Nakhon Ratchasima où nous comptons continuer le voyage vers Surin en car. Le train arrive avec une demi-heure de retard. Il nous est presque impossible de monter tant il y a de monde ! Les passagers s’entassent jusque sur les marchepieds du wagon. Jamais nous ne tiendrons quatre heures debout dans le soufflet, alors nous descendons au bout d’une quarantaine de minutes à Saraburi pour prendre un minibus jusqu’à Nakhon Ratchasima. Nous avons droit à trente-cinq kilomètres de bouchons sur une route à six voies. Nous avançons à vingt kilomètres à l’heure… quand nous avançons ! Soudain, à 11h30, la circulation redevient fluide et nous roulons à quatre-vingt-dix kilomètres à l’heure. L’explication est simple : c’est l’heure de manger, et tous les usagers se sont arrêtés sur les aires de repos où des cuisines improvisées leur vendent des soupes de nouilles ou des plats de riz frit, dans les stations-service comportant des restaurants, sur le bord de la route, partout… À 13 h, les embouteillages recommenceront. Je pense que les Thaïs, contrairement à nous, ne sont pas gênés par cette foule, ces bouchons, cette queue pour trouver une place dans un restaurant. Ce sont des gens venant de Bangkok, et ils sont habitués, alors ils finissent par ne plus pouvoir se passer de cette promiscuité. Plus on est de fous plus on rit ! Dès que nous arrivons à la gare routière de Nakhon Ratchasima, nous montons dans un car pour Surin. Nous avons notre place assise, mais au fur et à mesure que nous avançons sur la route, le chauffeur prend des passagers qui finissent par se retrouver debout dans la travée. La circulation est dense, mais nous avançons à bonne allure. À surin, c’est la fête : orchestre, danseuses, chanteurs et chanteuses sur la place de la gare. Nous dînons au restaurant voisin, assourdis par la musique qu’on ne peut s’empêcher de mettre à plein volume. Les Thaïlandais sont en train de fabriquer une génération de malentendants, car des familles entières, avec des enfants en bas âge, se sont installées juste devant les baffles pour dîner « dans l’ambiance ». Ce qui est curieux, c’est qu’il y a de plus en plus de gens qui portent des masques contre des risques d’épidémies imaginaires alors qu’ils feraient mieux de mettre des cotons dans leurs oreilles ! Quand nous retrouvons le calme de notre « chez nous », nous nous sentons comme sortis d’un autre monde.
Du lundi 29 décembre 2014 au lundi 5 janvier 2015.. Surin. La Saint Sylvestre a été une soirée comme une autre. Si les pétards ont un peu secoué le quartier durant la journée, tout s’est calmé le soir. Ni musique ni bruit… les obsèques de la voisine ont été plus bruyantes. Nous nous sommes couchés à 21h, car il n’y avait même pas un programme intéressant à la télé. Le reste de la semaine, je l’ai passé à flemmarder à la maison ou à sillonner les routes de la région en vélo l’après-midi, car le matin, il faisait un peu trop frais. La température est idéale : entre 17 et 30 degrés, avec un vent du nord-est un peu froid par moments. Les élèves de l’école voisine avaient cinq jours de vacances, du 31 au 4, et aujourd’hui lundi, ils ont repris le chemin de l’école.
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