Dernière modification: 20/05/2015

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Lundi 24 novembre 2014.

Chong Mek - Paksé. ( 50 km )

Lever à cinq heures, quelques biscuits et un verre de chocolat au lait comme déjeuner dans un coin de ma chambre et je passe la frontière à six heures et demie. Le policier thaï s'intéresse à mon vélo, non pas pour me faire payer des taxes, mais parce qu'il aime le cyclisme. Il me montre une photo de son VTT sur son téléphone. Du côté laotien les policiers trouvent amusant le fait que j'aille au Laos en vélo alors qu'il y a des bus climatisés.

Il est sept heures quand je me lance sur la large route au revêtement parfait et très roulant. On roule à droite au Laos... en principe ! Au bout de huit kilomètres, la chaussée devient plus étroite et la plupart des ornières se trouvant sur la bordure, m'obligent sans cesse à aller vers le milieu de la route. Les piétons traversent sans regarder, les motos roulent aussi bien à droite qu'à gauche, et il me faut sans arrêt dépasser de gros motoculteurs tractant une remorque. Le paysage est tout à fait inintéressant : rizières desséchées, arbres rabougris et petites maisons bancales ou villas en construction. Partout des écoliers qui font parfois plusieurs kilomètres avant de rejoindre leur école. Dès huit heures le soleil commence à chauffer. Il me tarde d'arriver à Paksé.
 

     

 

Je vais au « Nang Noi G.H », comme tous les ans et je suis accueilli chaleureusement. La chambre ( 70.000 kips soit 7 euros ) est agréable. Je vais voir Mr Vong le patron de « Sabaidee G.H » et nous parlons de tout pendant une heure, comme de vieux amis.

Le soir je vais boire mon verre de vin de Californie avec des frites en apéritif, puis je trouve deux Français du Mans avec qui je passe un moment.

 

Mardi 25 novembre 2014.

Paksé. ( 20 km )

Je sillonne les rues désertes de la ville dès six heures. Je longe le Mékong dont les rives sont enlaidies pas des baraquements semblables à des gourbis faisant office de buvette ou de restaurant. Cet endroit pourrait être très agréable s'il était agencé différemment. Paksé a beaucoup évolué ces cinq dernières années, mais tout ne peut pas changer spontanément. Le Laos suit une évolution un peu trop rapide ; les habitants découvrent une société de consommation qui leur crée des besoins qu'ils n'ont pas les moyens de satisfaire. La drogue et la délinquance font leur apparition.

 

 

Je traverse le long pont sur le Mékong et je décide de grimper jusqu'au grand Bouddha assis qui domine la vallée. La route cimentée part je ne sais où au pied de la colline boisée, puis au bout de deux kilomètres, elle se met à grimper avec un si fort pourcentage que je me retrouve en équilibre sur les pédales ! Le calvaire dure une éternité, soit deux kilomètres. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que j'ai peur de ne plus pouvoir repartir, mais je décide de ne pas mettre pied à terre. Alors à certains moments le compteur indique deux kilomètres à l'heure ! Juste suffisant pour rester en équilibre. J'atteins enfin le sommet et lorsque le Bouddha apparaît au détour du chemin, la récompense est à la hauteur de mes efforts. Il est là, colossal, doré, étincelant au soleil, dominant un panorama bleuté dans lequel le ruban du Mékong scintille sous la lumière d'un soleil encore bas. Je domine toute la ville de Paksé, et je vois les nouveaux quartiers cernant le centre.

Quand je reviens à l'hôtel, vers huit heures, je retrouve les Français du Mans. Hier soir, ils parlaient de partir à six heures... Ils sont un peu comme les Laotiens, ce ne sont pas des « lève-tôt ».

Toute la journée, je la passe dans ma chambre à lire ou à faire la sieste sous le ventilateur. Dans les rues, c'est une fournaise, jusqu'au moment, vers quatre heures, où une bonne averse vient détremper le décor sans réussir à rafraîchir l'atmosphère.

À sept heures je vais boire un verre de vin de Californie ( un rouge Cabernet correct ) en mangeant des frites avec deux Savoyards rencontrés le matin, puis je vais boire ma bière « Lao » en mangeant un « khao thom » ( soupe de riz ) au Daolin restaurant.

 

Mercredi 26 novembre 2014.

Paksé.

 

    

 

J'ai décidé qu'aujourd'hui c'est jour de repos : pas de vélo ! Je vais à la banque où l'on me donne deux millions et demi de Kips, et au marché central. Il y a une dizaine d'années, on a bâti un grand marché sur trois niveaux, avec un immense hall central, avec des escalators qui étaient, à l'époque, l'attraction de la ville. Au premier niveau, les vêtements dont la plupart venaient de Thaïlande, au premier étage des restaurants et un supermarché, et au troisième niveau différentes boutiques. Je trouvais curieux, vu le faible pouvoir d'achat des Laotiens qu'on ait eu l'idée de mettre en place ce centre commercial. Aujourd'hui, ces lieux sont d'une tristesse ! Il n'y a personne et seuls le rez-de-chaussée et le supermarché vivotent encore. Le Laos évolue, mais le pouvoir d'achat ne suit pas, alors les consommateurs s'endettent et ne suivent pas cette évolution. Le pays n'attire pas les investisseurs, donc il manque d'industrie. Bientôt, Paksé se trouvera sur le grand axe Saigon-Bangkok et certainement un jour sur la voie reliant l'Inde au Vietnam.

 

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