Dernière modification: 16/04/2013

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Mardi 12 février 2013.

Bangkok.

Jean-Louis vient au Crown-hôtel avec ses amis et je leur donne quelques renseignements sur les hôtels et les endroits à visiter.

     

L’après-midi, je vais à Pratunam en métro et en bateau sur le klong ( qui pue ). Le quartier est animé, c’est ici que tous les étrangers font leurs achats. Je vais à Panthip où les prix sont de moins en moins attrayants et où la clientèle thaïe se fait plus rare. Il faudra que je me renseigne pour savoir où ils vont, Panthip étant devenu le centre commercial pour touristes. Je reviens à pied jusqu’à la station de « sky train » de Chit Lom, sur des trottoirs où règne une ambiance de fête, beaucoup de jeunes thaïlandais fréquentant ce quartier. On se faufile entre les étalages de vendeurs de gadgets, les marchands de fruits et les restaurants installés à même le trottoir. Si un jour, pour de ridicules questions d’hygiène, on décide d’interdire de vendre de la nourriture sur les trottoirs, Bangkok aura perdu son âme, et la vie y sera aussi insipide qu’à Pau. Pour monter dans le métro, il faut faire la queue, sagement, devant l’emplacement de chaque porte du train matérialisé sur le sol. Les usagers ne se bousculent pas, personne ne resquille, et si, par inadvertance, une personne ne respecte pas la file ( ce qui n’arrive pratiquement jamais ), personne ne dit rien. Chacun juge, c’est tout ! Quelle philosophie, quelle sagesse, comme nous sommes loin de notre mauvaise mentalité et de notre égoïsme d’Occidentaux. Le train s’arrête, seulement quelques personnes arrivent à pénétrer, sans bousculade, dans des wagons trop pleins, le train redémarre, la queue n’a avancé que de quelques centimètres. Pas la peine de rouspéter ni de se décourager, dans la rue, pour les bus c’est le même problème, avec la chaleur et les embouteillages en plus une fois qu’on a réussi à trouver une place debout dans le couloir. Quand je réussis à pénétrer dans le train, je me rends compte qu’on pourrait faire rentrer bien plus de personnes, mais les Thaïs évitent le contact et ne se bousculent pas ou ne se serrent pas les uns contre les autres. Quand on est tout au fond du wagon et qu’on ne voit plus comment on va réussir à sortir, tout le monde s’écarte et l'on réussit à s’extraire sans n’avoir pratiquement touché personne. Pourquoi dans les transports en commun les personnes sont-elles si bien élevées, alors que les automobilistes sont si incorrects dans la circulation ? Peut-être parce que ce ne sont pas les mêmes catégories de personnes et sans doute aussi parce que la voiture est le symbole de la réussite, alors on se doit de « s’affirmer ».

Le soir, je vais manger une soupe sur le trottoir, et c’est tellement bon que je ne laisse absolument rien au fond du bol. Les Thaïs eux mangent les nouilles, la viande et les légumes et laissent souvent le jus. Peut-être parce qu’ils y ont versé une cuillère de poudre de piment et qu’il est devenu immangeable. Quelle hérésie ! Pour moi, le bouillon, c’est le meilleur. Normal dans la soupe ! Et si j’avais du vin pour faire la goudale, je serais le plus heureux du monde !

Mercredi 13 février 2013.

Bangkok.

Je devais partir à Si Ratcha ce matin, et je me laisse aller à flemmarder à l’hôtel. Que c’est bon de ne pas être contraint à quoi que ce soit ! Amnoay est à Surin et elle n’a plus envie de bouger. Demain, je partirai à Koh Samet tout seul.

Jeudi 14 février 2013.

Bangkok - Koh Samet.

 À dix heures, je prends un minibus jusqu’à Ban Phae. Il aurait fallu que j’attende pendant une heure pour partir avec le grand bus climatisé. Les bus se font plus rares et les usagers préfèrent le minibus plus rapide. Moi, je n’aime pas, car nous sommes un peu à l’étroit et l'on ne voit pas le paysage. De plus, je ne m’y sens pas en sécurité, car les chauffeurs vont vite et commettent imprudence sur imprudence tout le long du trajet.  

Le dernier passager descend à la sortie de Rayong, et je suis tout seul jusqu’à Ban Phae. Contrairement à ce que je croyais, les gens ne sont pas très nombreux à se rendre à Koh Samet. Nous sommes en fin de semaine, jour de la Saint Valentin très marqué ici. ( Les messieurs offrent des fleurs, et les dames louchent un peu vers les vitrines de bijouteries ).

Le petit bateau de pêche recyclé en bateau de passagers, est à quai. Parmi les passagers, je remarque une grande majorité d’Asiatiques : Chinois, Coréens et Thaïs. Il y a aussi une famille de Russes. Ils ont dû s’évader d’une vitrine de poupées, car entre le père énorme et le petit dernier des trois enfants, on a l’impression qu’on pourrait les emboîter les uns dans les autres. Fidèles à leur réputation, ils barrissent comme des mammouths de Sibérie. Les Thaïlandais voient les touristes européens fuir vers des pays voisins où les prix sont plus économiques, comme le Cambodge par exemple, et ils sont remplacés par une clientèle slave aux manières rustres et au gosier en pente. Et un ivrogne slave saoul comme un cochon, ce n'est pas très propre. De plus, les Russes ont commencé par faire venir leurs propres prostituées slaves, et ensuite ils organisent des « sex-tours » vers la Thaïlande. C’est un peu comme s’ils avaient amené leur bière à Munich, mais ces « casques à boulons » veulent, une fois imbibés de vodka, pouvoir dialoguer avec leur Mamouchka. J’aimerais comprendre le russe pour saisir la subtilité de leurs propos !

     

Quand nous débarquons à Koh Samet, les gens s’entassent dans les bennes de deux ou trois camionnettes. Comme je n’ai pas envie de jouer à l’asperge en boîte, je pars à pied. Il est quinze heures, le soleil foudroie et la mer verdoie, et mon sac à dos commence à se faire lourd quand j’arrive au « Naga Bungalow ». Je pensais ne rester que trois ou quatre jours, mais on me fait une réduction de quinze pour cent si je reste une semaine. Cinq cent dix au lieu de six cents... ( 12 euros ) cela mérite qu’on s’y attarde. Alors me voici installé dans un bungalow sur la colline dominant la mer que je devine à peine entre les arbres. Il y a deux ans je payais quatre cents au même endroit, cela fait une augmentation de vingt-deux pour cent. Pour les prix des restaurants, c’est pire : le poisson frit est passé de deux cents à trois cent cinquante ! Les Russes peuvent barrir, les touristes vont se barrer et les Thaïs ne vont pas rire, ils en seront à balayer dans le dos de ceux qui boivent la vodka en jetant leur verre vide par dessus l’épaule.

 

     

Depuis que je suis arrivé en Asie du Sud-Est, il y a trois mois, je n'ai eu que deux heures de pluie... Je pense que ça devrait continuer : je crois qu'il fera beau demain !

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