Dernière modification: 02/04/2013

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Mercredi 30 janvier 2013.

Hpa-an.

Dès cinq heures, ce matin, une mélopée lancinante se fait entendre, venant du temple voisin. C’est une fête bouddhiste, et cela devrait continuer sans interruption jusqu’au trois février ! Un haut-parleur, le volume poussé au maximum, diffuse des phrases répétitives toujours sur le même ton, ce qui finit par devenir insupportable. Plus possible de se rendormir !

Je vais déjeuner avec une soupe un peu fade, mais presque aussi bonne qu’en Thaïlande.

Je traverse le marché dans une puanteur invraisemblable de tripes de poulet, de poisson faisandé ou séché, dans des remugles de saleté et de pourriture. Le sol est boueux et des ruisselets d’un noir d’encre traversent les allées. Pourtant, à même le sol, dans ce bourbier, des femmes ont étendu une bâche en plastique sur laquelle elles ont déposé de gros poissons argentés étonnamment luisants dans ce décor de saleté. Je me dépêche de traverser, et je me sens pris de nausées. J’ai vu des marchés sales et puants, mais jamais comme celui-ci.

 

Voir les photos du marché de Hpa-an.  

 

Je me rends au bord de la rivière et je m’ennuie un peu en regardant quelques barques pétaradantes aller et venir. Par des rues bordées de maisons à deux étages, en bois pour la plupart, je reviens à l’hôtel.

 

  

 

Et, venant du temple, la mélopée lancinante et les phrases répétitives n’ont pas cessé une minute.

Jeudi 31 janvier 2013.

Hpa-an.

Les moines qui se sont relayés toute la nuit pour réciter leurs prières n’ont pas réussi à me bercer, au contraire, ils m’ont plutôt énervé, car le haut-parleur, réglé à sa puissance maximale semble installer dans ma chambrette.

Il pleut ! Le ciel noir, traversé d’éclairs résonne de coups de tonnerre. Nous partons tout de même visiter les alentours de Hpa-an en triporteur. Nous sommes un groupe de six, trois Belges, une Allemande et une Américaine. Bien que nous ayons nos imperméables, nous sentons un air frais nous glacer le dos. Cette pluie, un peu surprenante en cette saison, nous fait le plus grand plaisir, car elle va laver le paysage et rafraîchir l’air qui devenait un peu étouffant.

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Après avoir suivi une allée bordée de statues de ciment représentant des bonzes, nous nous arrêtons devant un escalier menant à une porte donnant accès à une ouverture à peine visible dans la falaise. C’est la grotte de Kaw Ka Thawng. Un moine nous guide dans le dédale des galeries, éclairant les stalactites de sa lampe. Des statues de Bouddhas ont été installées dans les endroits les plus inaccessibles parfois, et nous les découvrons soudain dans la lueur de la lampe, comme si nous les surprenions en train de nous épier. C’est ce côté exotique qui rend les lieux un peu mystérieux.

Nous longeons une passerelle en béton vers le petit village Karen de Lakkana. Nous sommes entourés de rizières, c’est vraiment le paysage asiatique typique, avec ces montagnes calcaires qui dominent ou qui forment une frange bleue, dentelée à l’horizon. Je ne vais pas me promener avec les personnes du groupe, car je rencontre des habitants qui parlent thaï, et cela me fait plaisir de rester à communiquer avec eux.

 

     

 

Nous repartons jusqu’à la grotte de Saddar. Elle est immense, et part vers des galeries mystérieuses, plongées dans les ténèbres. Nous longeons des couloirs parfois étroits, parfois immenses, les parois sont couvertes de stalactites de couleur ocre, jaune ou rouge. Je ne voudrais pas être chauvin, mais nos grottes de Betharram sont plus spectaculaires. Cependant, ici, il y a un petit côté découverte et aventure qui n’existe plus chez nous où tout est sécurisé, bordé de parapets, éclairé. Nous progressons dans une odeur âcre de fiente de chauves-souris et nous marchons sur une couche de guano parfois glissante. Soudain, à un détour de la grotte, une lueur bleutée se réfléchit sur les parois humides. Il s’agit d’une ouverture par laquelle nous allons sortir. Nous découvrons alors un petit lac cerné de verdure et de rizières. Nous descendons par des escaliers grossièrement sculptés dans la paroi. On nous fait monter dans des pirogues creusées dans un tronc d’arbre. Nous passons sous un pain de sucre, calcaire bien entendu, dans une grotte où le plafond est juste au-dessus de nos têtes, et nous sortons de l’autre côté, parmi les rizières verdoyantes. C’est bucolique, c’est calme, c’est beau, nous sommes contents !

 

  

 

Nous nous rendons ensuite au pied du Mont Zuegabin ( haut de 723m ). Un alignement de centaines de Bouddhas de ciment occupe un terrain au pied de la montagne. C’est curieux, mais sans grand intérêt. Nous nous rendons à Kyauk Kalap. Un rocher en forme de tour menaçant de s’écrouler d’un moment à l’autre est accessible par une longue passerelle permettant de traverser un petit lac artificiel. Un monastère minuscule s’accroche à la paroi du curieux rocher. On dirait un doigt levé vers le ciel... Pourquoi n’ont-ils pas pensé à dire qu’il s’agit du doigt du Bouddha ? Étonnant ! Au fond, le Mont Zuegabin dresse son énorme masse imposante.

              

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Nous terminons la journée par la grotte Yathaypyan qui me fait un peu penser à la grotte de Pak Ou au Laos. Comme au Laos, l’ouverture se trouve au sommet d’un escalier, et l’intérieur est occupé par de nombreux Bouddhas.

Le soir, vers six heures, quand nous rentrons, je me sens un peu fatigué, mais je n’ai pas perdu mon temps aujourd’hui, et les photos et la vidéo risquent d’être intéressantes. Je suis content !

Et, venant du temple, la mélopée lancinante et les phrases répétitives n’ont pas cessé une minute.

Vendredi 1 février 2013.

Hpa-an.

Les prières du temple m’ont un peu dérangé toute la nuit, car ça n’arrête pas une seconde !

Aujourd’hui, ma journée a été calme, je n’ai rien fait, bercé par les mélopées monotones du temple. C’est assommant, surtout la nuit où ça perturbe un peu mon sommeil, alors je fais la sieste, mais les prières du temple me poursuivent encore, alors même la sieste en est perturbée !

Le soir je vais manger un délicieux poisson cuit dans un bouillon de citron au restaurant Khit Thit. Curieux comme un bon repas contribue à redonner le moral ! Je suis avec un couple de Français rencontrés à l’hôtel.

 

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