Dernière modification: 31/03/2013

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du jeudi 24 au samedi 26 Janvier 2013.

Yangon.

Je reste au Pyin Oo Lwin guest house parce que je suis un peu dérouté par mon changement de programme et je ne suis plus très motivé pour « bouger ». Je trouve cependant du plaisir à aller traîner aux marchés Boyoke et Thein Gyi. Mis à part un stylo-bille, je n’ai rien acheté !

 

     

     

     

Les marchandises sont placées sur le centre de la chaussée,
et les voitures les "enjambent".

         

 

Dimanche 27 Janvier 2013.

Yangon.

 

     

 

Aujourd’hui, je me sens motivé pour me promener dans la ville. Je vais à la Paya Botataung, car le patron de l’hôtel a l’air de tenir à ce que je visite ce lieu important pour les bouddhistes de Yangon. Je marche le long des quais en plein soleil dans une large avenue peu fréquentée en ce dimanche matin. Quelques rares grues dépassant au-dessus du mur masquant les rives du fleuve, c’est tout ce que je réussis à voir du port de Yangon. La pagode Botataung n’est pas spectaculaire, mais j’y sens une certaine ferveur, un recueillement. Sous des arbres, sur des bancs, de jeunes couples semblent se promettre un avenir prolifique et un bonheur sans limites. Je pense que c’est dans cette pagode que viennent les amoureux. Dans un bassin à l’eau si glauque qu’on ne voit pas à cinq centimètres de profondeur, des dizaines de tortues de toutes tailles vont et viennent, le cou tendu au-dessus de la surface. D’énormes poissons-chats gobent de temps à autre les biscuits que leur lancent les visiteurs. On peut acheter de la salade, des biscuits, des granulés, tout ce qu’il faut pour nourrir les animaux du bassin. Le plus curieux, dans cette pagode, c’est qu’on peut pénétrer sous le stoûpa. On y entre par un couloir aux parois et au plafond entièrement couverts d’or, et en suivant les méandres de ce petit labyrinthe digne d’un conte des mille et une nuits, on arrive devant une petite chambre toute en or. La porte vitrée en est fermée, mais par une petite ouverture, les pèlerins jettent des billets de banque sur un reliquaire qui contiendrait des ossements et des cheveux du Bouddha, mais l’on ne sait trop de quel Bouddha ; certainement pas du premier ( Sidhartha Gautama ), mais peu importe. Le Bouddhisme n’est pas une religion monothéiste, c’est une philosophie qui se complique de tout un rituel animiste et d’un panthéon hindouiste, ce qui fait qu’un bouddhiste lui-même a souvent du mal à expliquer certaines choses. Le principal, c’est de croire, même si l’on ne sait pas toujours à quoi l’on croit.

Je retrouve la rue surchauffée et je marche jusqu’à l’embarcadère pour traverser le fleuve avec un gros ferry qui fait le va-et-vient sans arrêt. Tiens ! le prix à doublé, il est passé, pour les étrangers, de deux à quatre dollars pour l’aller et retour ! Les passagers attendent dans une vaste salle, et je sens, au brouhaha des voix et aux intonations joyeuses que c’est dimanche. Tous ces gens vont se promener en famille, les enfants sont bien habillés, les mamans portent le panier en plastique contenant le pique-nique. Le ferry accoste, des gens endimanchés en descendent : ceux-là vont manger sous les arbres dans quelque parc de Yangon. On nous ouvre les portes : tout le monde descend le plan incliné vers le bateau. Il n’y a pas de bousculade, mais je sens bien une grande excitation. Sur le bateau, chacun prend une chaise en plastique et va se placer où il veut. Nous traversons le fleuve aux eaux boueuses. À part les quelques bateaux permettant de traverser, aucun trafic visible. L’activité portuaire semble au point mort. Je ne vois que quatre cargos à quai et aucune activité autour.

 

     

 

En arrivant à Tala, les gens n’attendent même pas que le ferry touche le quai pour sauter sur le ponton. À la façon dont il écrase les pneus de camion servant d’amortisseur, je devine ce qu’il adviendrait du malheureux passager qui glisserait entre le bateau et le quai. Dès mon arrivée à Tala, je suis assailli par une nuée de jeunes garçons collants et qui ne parlent pas anglais. Je ne sais donc pas où ils veulent me mener, et je ne sais pas s’il y a quelque chose à visiter dans le coin, à part un village de potiers qui ne m’intéresse pas à une heure de bus. Je vais manger dans un petit restaurant populaire et je suis le seul client. Les jeunes gens du personnel viennent s’asseoir à ma table et ils me parlent dans un anglais incompréhensible ; ça me gêne un peu pour manger mes vermicelles au poulet ! Je reviens à Yangon par le ferry suivant, un peu déçu, car de l’autre rive, je pensais qu’on voyait les stûpas des pagodes de la ville... on ne voit que des immeubles !

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Sculptures sur bois de santal.

           

              

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