Dernière modification: 25/03/2013

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Mercredi 19 décembre 2012.

Sangkhlaburi –Nakhon Pathom.

     

Nous quittons Sangkhlaburi pour nous rendre à Nam Tok. Le car nous abandonne auprès de la cascade de Sayok Noi. J’aimerais bien me baigner dans l’une des vasques au pied de la cascade, mais nous n’avons pas le temps, il nous faut prendre le train de 13h30 vers Nakhon Pathom. Si le prix est surévalué pour les touristes, le billet est gratuit pour les Thaïlandais. Nous, les étrangers, nous payons cent bahts quelle que soit la distance parcourue. Quand on ne fait que rallier Kanchanaburi et Nam Tok, cela fait un peu cher, mais si l’on va jusqu’à Nakhon ou Bangkok, c’est raisonnable. Nous passons sur le viaduc collé à la paroi de calcaire, ouvrage d’art réalisé par les prisonniers avec de massifs madriers de teck. Le train serpente ainsi, le long de la paroi grise, suspendu dans le vide, au-dessus de la rivière Kwai. Dès qu’il a franchi cet ouvrage, la plupart des touristes descendent sur un quai, au bord d’un parking où d’énormes cars climatisés les attendent. Revenus au pays, ils pourront dire : « Nous, on a fait le pont de la rivière Kwai », même si en réalité ils ne sont montés dans le train que pour une distance de dix kilomètres… Le train continue parmi les plantations de manioc et de canne à sucre. Au loin, quelques pitons calcaires dessinent sur le ciel un profil de montagnes en forme de mâchoires aux dents acérées. Nous revoici au pont de la rivière Kwai. Le train s’arrête, beugle, et avance au pas pour laisser aux visiteurs le temps de s’abriter dans les refuges. Les quelques touristes qui restaient descendent ici. Quand nous continuons vers Nakhon, nous sommes presque seuls.

     

Évidemment, le train a pris du retard, alors nous arrivons à Nakhon Pathom juste avant la nuit. Le soir, le grand stoupa ( le plus grand du monde ) qui domine la ville est décoré de guirlandes lumineuses qui lui donnent un aspect irréel, un peu comme un grand manège à port Ventura ! C’est parfaitement kitch, mais c’est plus moderne ! Pourtant, d’ordinaire, quand le stoupa se détache, sa faïence semblant couverte d’or, sur le ciel noir comme jais, on ressent mieux le côté imposant et magnifique du monument. Mais ici, on aime tout ce qui clignote, qui étincelle, on adore les illuminations multicolores. Sur la place, devant le stoupa, une estrade a été dressée et des jeunes gens maquillés comme des femmes ou portant des masques effrayants jouent un likhé, mi pièce de théâtre mi opéra où le religieux et le profane font bon ménage. La souplesse des acteurs et la grâce de leurs gestes ont quelque chose de fascinant, mais quand on n’est pas initié, on finit par s’ennuyer, car il n’y a ni intrigue évidente, ni la moindre situation qui permettrait de comprendre. Pourtant, le public de tout âge, assis sur le sol semble captivé.

        

    

Jeudi 20 décembre 2012.

Nakhon Pathom – Nakhon Rajasima ( Khorat ).

     

Nous prenons le train jusqu’à Bangkok, puis après une quarantaine de minutes d’attente, nous nous rendons à Khorat avec un autre train, gratuit pour Amnoay, et pas cher pour moi. Il va jusqu’à Ubon, et à Khorat, alors qu’il n’a parcouru que le tiers du trajet, il a déjà deux heures de retard… Nous allons à l’hôtel Farthai, une copie certainement involontaire, de la Prison de la Santé

Le soir, Amnoay ne manque pas de faire ses dévotions auprès de la statue de Thao Suranari, cette Jeanne d’Arc locale qui mit en déroute une armée de Laotiens en les enivrant la veille, tout simplement. Peut-être que Jeanne d’Arc à Reims, avait su, elle aussi, faire goûter le Champagne aux Anglais, mais cela ne s’est pas ébruité, car comment voulez-vous enseigner une telle chose aux enfants du catéchisme !

Vendredi 21 décembre 2012.

Nakhon Rajasima ( Khorat ) - Surin.

Encore un train gratuit pour Amnoay qui réussit à voyager à bon compte si l’on se contente du peu de confort de la troisième classe. Pour moi, ce n’est pas cher : soixante-seize bahts pour cent soixante kilomètres, soit un euro et demi. Et ça tombe bien, car si je m’ennuie dans les trains plus rapides de deuxième classe, dans ces omnibus qui s’arrêtent à toutes les gares, je suis au spectacle. À chaque arrêt, des marchands proposent des boissons, des fruits ou des plats cuisinés différents. Nous savons même où nous allons acheter du poulet rôti et des petits beignets semblables à nos « merveilles » ! Il faudra que je fasse un jour, une carte des spécialités culinaires régionales proposées dans les trains.

Le long de la voie, les forêts d’hévéas se font de plus en plus nombreuses. Chaque tronc rectiligne laisse couler sa sève laiteuse dans des petits pots comme on en voyait il n’y a pas longtemps encore dans les Landes. Dans ces forêts artificielles aux troncs méticuleusement alignés, on peut voir de superbes villas, presque des châteaux ; ce sont les résidences des propriétaires. Plus loin, disséminées dans les sous-bois, les cabanes des saigneurs autour desquelles sèchent, comme des torchons jaunâtres, les plaques de caoutchouc.

Quand nous arrivons à Surin, nous prenons un touk-touk jusqu’à la maison. Amnoay est contente de retrouver son « chez elle », moi, je me prépare à repartir au Laos dès dimanche ou lundi.

Samedi 22 décembre 2012.

Surin.

Il fait très chaud, mais je n’en souffre pas trop : je suis acclimaté. Je passe ma journée à mettre de l’ordre dans mes photos et mon carnet de voyage.

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