Mandalay Pagan Myanmar

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Jeudi 13 janvier 2011.

Nyaung U. (Pagan)

Lever avec le soleil. Le ciel est toujours d'un bleu pur et sans nuages. Nous déjeunons avec des œufs, du café, des bananes et l'éternelle confiture de fraises. Nous avons loué des bicyclettes en assez bon état. Elles sont un peu rustiques, mal adaptées aux sentiers sablonneux que nous allons parcourir, mais nous nous en contentons. Nous allons par une route ombragée, vers le vieux Bagan. La voie est bordée de temples plus ou moins importants, mais parfois si nombreux qu'on ne sait où donner du regard. Ils sont bâtis en briques ; certains ont la forme d'entonnoirs, d'autres de pyramides. Leur teinte rouge tranche sur le vert de la campagne environnante et sur le bleu profond du ciel. De petits sentiers sablonneux permettent de les approcher. L'histoire de ce site nous ramène au onzième siècle. Le roi Anawratha, converti au bouddhisme, récupéra des reliques dans le royaume voisin et décréta qu'il fallait construire de nombreux temples pour les abriter. Il demanda à ses architectes de se mettre à l'œuvre, et l'on vit ainsi s'élever en peu de temps, des centaines de temples. Ses successeurs continuèrent à bâtir jusqu'à quatre mille temples en près de trois siècles. Bagan était alors une ville importante aux nombreux palais et habitations dont il ne reste plus trace, ceux-ci ayant été construits en bois. Malheureusement, au XIII° siècle, la menace chinoise se faisant plus précise, le dernier roi de Bagan fit démanteler certains monuments pour construire des murailles, puis pour finalement déserter la ville devant l'avancée des Mongols de Kubilaï Khan. Ce dernier ne trouva qu'une ville abandonnée et vide qu'il pilla tout de même. La foi étant inébranlable, Bagan resta malgré tout une ville importante pour les nombreux pèlerins qui s'y rendaient jusqu'au XIV° siècle, puis elle tomba dans l'oubli et devint même une ville fantôme hantée par des coupeurs de bourses et des spectres malfaisants. Ce n'est que lors de la colonisation anglaise qu'elle reprit un peu d'importance. En 1975, un séisme la dévasta à nouveau, comme si Bagan devait encore une fois se trouver marquée par le destin !

     

Nous commençons par visiter le principal sanctuaire : le Patho Ananda. Avec une hauteur de cinquante-deux mètres, il domine la plaine de son sommet doré en forme d'épi de maïs. Il se trouve au bout d'une allée bordée d'arbres, et l'on y accède par un sombre couloir occupé par les traditionnels vendeurs de souvenirs. Nous entrons par la porte nord. Au bout d'une galerie, un immense Bouddha debout baisse les yeux, nous regardant avec un rictus un peu méprisant pour les minuscules êtres que nous sommes, armés de nos caméras. Nous allons ensuite dans la campagne par de petits sentiers parmi les arbustes. Nous grimpons sur la terrasse d'un temple par un escalier étroit et, de là-haut, nous découvrons un paysage hérissé de cônes pointus, de pyramides, et de stûpas de toutes tailles, aussi loin que porte le regard. Ginette, Roland, Jérôme et Delphine restent dans le secteur pour attendre le coucher de soleil. Je préfère rentrer lentement vers l'hôtel en m'arrêtant de temps en temps parmi les stûpas et les temples prenant une teinte de plus en plus chaude au fur et à mesure que le soleil décline. Parmi les buissons et les arbustes, dans ce décor féerique, je croise un char tiré par deux bœufs placides, un trio de nonnes vêtues de rose et quelques femmes portant d'énormes fagots sur la tête. C'est beau, j'y reviendrai demain, c'est sûr !

      

Vendredi 14 janvier 2011.

Nyaung U.

Je fais ma lessive, je flemmarde au bungalow, je n'ai pas envie de bouger. Ce n'est que vers le milieu de l'après-midi que nous repartons tous les cinq au milieu des arbustes, des temples et des stupas de briques. Le soleil décline, le décor devient rouge : c'est beau, mais nous ne reviendrons plus demain.

                     

                 
 

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Dernière modification:  20/11/2012