Sévignacq : frappé par la foudre, le clocher
menace de s'écrouler. (13 août 2015)
"Tout le village a été réveillé. C'était une
déflagration terrible ! Moi, j'habite à 3 kilomètres et j'ai entendu
deux coups simultanés : le premier c'était la foudre, le deuxième,
c'était le pan du clocher qui tombait", raconte le maire de Sévignacq,
Michel Cuyaubé.
Jeudi 13 août, 6 h 30, la foudre s'est en effet abattue sur l'église
romane de la commune, provoquant la chute d'une partie du clocher. "Une
pierre de 150 kg est notamment tombée !" souligne le maire qui se
félicite que l'incident soit survenu au petit matin. "L'été, nous avons
toujours du monde qui vient la visiter", souligne Michel Cuyaubé qui a
tout de suite pris un arrêté pour interdire l'accès de l'édifice.
Les offices religieux sont depuis déplacés dans d'autres églises du
secteur. La rue qui jouxte le bâtiment a été également fermée.
L'architecte des Bâtiments de France a été alerté. La commune,
propriétaire de l'édifice classé, a dû prendre contact avec une
entreprise bordelaise spécialisée. Celle-ci doit venir à Sévignacq pour
évaluer les dégâts et présenter la facture au maire. "Notre assurance va
nous aider mais je crains que la somme soit très importante…" souffle
Michel Cuyaubé qui envisage aussi de faire appel à la générosité des
fidèles. "Certains se sont déjà manifestés", glisse-t-il. "Mais nous
ferons l'effort nécessaire. L'église est notre patrimoine. Les gens y
sont très attachés."
En attendant l'intervention des experts des monuments classés, une
entreprise spécialisée dans les travaux périlleux doit venir aujourd'hui
sécuriser l'église. "Des pierres sont désolidarisées. Il va falloir
démonter la croix. Le pignon menace de tomber", constate l'un des
employés de la société Extrem, basée à Arreau (65), déjà présente hier
sur le site. Un filet doit ainsi être installé autour du clocher pour
éviter de nouvelles chutes de pierres. Le maire ne veut prendre aucun
risque. "Nous avons un enterrement jeudi…"
Une église romane au portail "unique"
L'église romane Saint-Pierre, datant des XIe
et XIIe siècles, est l'une des attractions du village. L'édifice classé
aux Monuments historiques est connu pour son
portail "unique où l'on retrouve tous les péchés", explique le maire
Michel Cuyaubé. Des vices représentés par une série de onze personnages
sculptés dans la pierre. "C'est unique dans le département, et seuls
deux ou trois existent en Aragon", assure l'élu.
La République des Pyrénées du 20/08/1015 |