Dernière modification: 20/05/2015

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Samedi 13 décembre 2014.

Chong Mek - Phibun ( 44 km ).

Je pars « à la fraîche » dès six heures trente. La route monte et descend en montagnes russes. C'est fatigant, car les montées sont courtes, mais très raides. De temps en temps, je découvre le lac artificiel de Sirinthon tout bleu parmi les collines et la végétation clairsemée. Si ça ressemble à la mer, c'est presque beau. Il n'y a aucun aménagement sur les bords du lac, donc pas de planches à voile, pas de plages, pas de pédalos ni de voiliers... ça viendra peut-être un jour. Pour l'instant, il n'y a que quelques restaurants sur la berge et des pièges à poissons comme de grandes araignées d'eau. Quand j'en ai fini avec les toboggans, je longe la rive nord du lac. Une écœurante odeur de poisson pourri vient je ne sais d'où, sur plusieurs kilomètres. Je pense qu'on laisse faisander les poissons pour fabriquer le « nam pla », cette sauce de poisson utilisée dans pratiquement tous les plats locaux. Pouah ! ça pue à la fois le vieux crabe, le chiffon sale et la crotte de chat. Quand je quitte les bords du lac, c'est pour retrouver le paysage de rizières sèches. Le vent se lève, un vent du nord assez frais, mais je dois lutter, car il vient de face dans les dix derniers kilomètres. Je retrouve Phibun, cette petite ville sans touristes qui m'a bien plu à l'aller. Au « Phiboonkit hôtel », j'ai la même chambre qu'à l'aller.

À midi, je vais manger une bonne portion de canard avec du riz dans un petit restaurant local tenu par un couple plutôt âgé. Ils sont fiers, car je fais honneur à leur plat et ne laisse même pas un grain de riz. Quand on revient du Laos, on apprécie le riz parfumé de cette région d'Isan ( nord-est ). Le prix de un euro est deux à trois fois moins cher qu'au Laos.

Ne sachant que faire de mon après-midi, je vais au Supermarché « Big C » à pied. Cela me fera environ cinq kilomètres aller et retour. Je n'achète qu'une petite canette de café au lait pour 12 bahts ( 0,30 € ). Au retour, je m'arrête au supermarché « Lotus » et je passe en caisse avec un produit anti-moustiques à 5 bahts ( 0,12 euro ). Mes achats ne me ruinent pas, car je n'ai pas envie d'alourdir mon sac à dos.

À 19 heures je reviens chez le papy et la mamie pour manger une excellente soupe de nouilles au poulet. Pendant une demi-heure, je regarde la télé avec eux, une « bourse aux chansons » qui n'est pas mal. Au moins, les jeunes chanteurs s'appliquent au lieu de miauler comme c'est la mode !

 

Dimanche 14 décembre 2014.

Phibun - Si Saket.( 105 km ).

 

     

 

Je pars à sept heures trente. L'air est frais, un léger vent me pousse parfois, je me sens en forme, et je ne sais pas jusqu'où je vais. Je m'arrêterai quand je serai fatigué de fixer la route à cinq mètres devant moi. Le revêtement est parfait, mais il y a toujours ces débris de verre sur la bande d'urgence. Il me faut aussi rester très vigilant, car de nombreux motocyclistes arrivent à contre-sens. La nationale est une bonne quatre voies bien large, et elle monte et descend en faux plats, ce qui n'est pas désagréable, car ça me permet de changer de rythme, et de rouler parfois à trente ou quarante kilomètres à l’heure, ce qui me donne de l'air. Pas trop de circulation, pas trop chaud : je suis content ! Au bout de soixante-dix kilomètres, je m'arrête dans un de ces nombreux petits abris et je fais une sieste réparatrice. Quand je me réveille, il est presque midi et il fait chaud. Je mange une bonne soupe à Kanthararom, et comme il ne me reste plus que 25 km, je continue jusqu'à Si Saket. Les jambes, ça va, mais c'est le sac à dos qui me gêne un peu aux épaules. Aujourd'hui encore, une journée monotone dans un décor sans intérêt. Il faudrait venir quand les rizières sont bien vertes.

À Si Saket, je vais à l’hôtel « Pomtawin ». Pour 200 bahts j’ai droit à une chambre correcte. L’hôtel est en cours de rénovation, alors les murs de ma chambre n’ont pas encore été repeints. Pourtant, ils ont déjà installé la climatisation et l’écran plat. Ça ne fait rien, on peindra tout autour !

Le soir je vais au marché de nuit, toujours très animé dans cette petite ville. J’ai tellement de choix entre différents plats plus appétissants les uns que les autres que je n’arrive pas à me décider. Il y a des plats au curry, des grillades, des poissons recouverts de gros sel et cuits sur le gril… On trouve, sur ces marchés une joyeuse ambiance. En plus, ce soir, on donne un spectacle dans un coin de la place au bord des quais de la gare. Des danseuses vêtues de tenues rutilantes, coiffées de leur diadème doré attendent, sur la voie ferrée, le moment de monter sur la scène. Elles se pousseront un peu si un train arrive !

 

  

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Lundi 15 décembre 2014.

Si Saket - Surin. ( 112 km ).

Je vais à la gare où je confie mon petit sac à dos qui arrivera avant moi, par le train, à Surin. À huit heures le froid du matin a fait place à la vivifiante fraîcheur matinale. La circulation est infernale pendant plusieurs kilomètres vers la sortie de la ville. Les motos vont dans tous les sens et souvent même en dépit du bon sens ! Le soleil ne brûle pas encore, il est dans mon dos, ainsi qu’une légère brise qui devrait me faire gagner un peu de temps sur l’ensemble du trajet. J’ai fait plus de cent kilomètres hier et je les ai bien digérés, je peux donc en faire cent dix aujourd’hui. Pendant une vingtaine de kilomètres, le revêtement est un peu abîmé, car la route est encore une deux voies dont les bas-côtés sont tout retournés en vue d’un élargissement futur. Le paysage n’a pas changé, donc je ne m’en soucie guère et je suis d’ailleurs trop occupé à regarder où je mets mes roues ! Quand je retrouve la belle route bien large, j’entends mes pneus chanter sur l’asphalte. Le vent est légèrement favorable et « je sens l’écurie ». Cette après-midi je serai « chez nous », à Surin.

Je m’arrête quelques instants pour manger une soupe à Uthumphon Pisai. Petite parenthèse pour dire que les noms de villes ont l’air cocasse, mais si je leur dis que j’habite à Coslédaà, à côté de Morlaàs, ils risquent d’esquisser un sourire…

À partir de Sikhoraphum ( le ph se prononce p et le u se prononce ou ) la circulation redevient intense. Les gens sont comme moi, ils sont pressés d’arriver à Surin.

 

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