Pakse Laos

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Jeudi 3 février 2011.

Paksé.

Il fait bon déjeuner sous la tonnelle de Mr Vong. Tous les touristes sont partis en excursion, l'endroit est calme.

Nous allons au marché qui est presque désert en ce jour de fête. On y vend surtout des vêtements de toutes sortes, et des fruits et légumes à l'extérieur. L'endroit n'a rien d'extraordinaire...

     

Nous assistons à la danse du dragon ( ou du lion ). Deux hommes portent l'un la tête, l'autre le corps de l'animal et sautent et dansent au son de tambours et de trompettes, faisant le bonheur des enfants qui semblent à la fois fascinés et apeurés dès que la bête s'approche d'eux.

Le soir, nous allons dîner au restaurant « Sala Champa ». La terrasse sous les arbres est agréable, la bière pression est fraîche, mais le personnel est si nonchalant que ça en devient comique. Il n'y a qu'une dizaine de clients, et tout le monde attend, l'un pour manger, l'autre pour payer, l'autre pour qu'on daigne prendre sa commande. Pendant ce temps, les deux employés causent gentiment, accoudés au bar. On a parfois l'impression, au Laos qu'on bouscule les gens quand on ne leur demande que de bouger. On finit par m'apporter une délicieuse côte de porc avec une sauce au poivre, et une salade de vermicelles pour Amnoay. C'est si bon que nous pardonnons pour la lenteur du service. Au moment de payer, il faut que je refasse moi-même l'addition, car sur la note qu’on me présente, c’est tout faux...

 

Vendredi 4 février 2011.

Paksé - Don Khong.

Le voyage est devenu facile au Laos ! Il suffit d'attendre dans la cour de l'hôtel : un triporteur vient nous chercher et nous mène directement au minibus de Si Phan Don qui démarre aussitôt. Le chauffeur conduit au klaxon, chassant avec autorité tout ce qui se trouve devant lui : piétons, cyclistes et motocyclistes. Il ne se méfie que de ce qui est plus gros que lui, c'est-à-dire les bus, et surtout les camions « Rois de l'asphalte ». Durant les cent vingt kilomètres de trajet, nous sommes secoués comme dans un mixer à chaque passage de ponts. Nous traversons les villages klaxon bloqué et j'ai un peu peur pour les enfants qui jouent sur le bas-côté. Nous nous arrêtons quelques instants dans un petit hameau pour acheter des cuisses de poulet grillées, des beignets, des bananes séchées, des bambous remplis de riz gluant sucré... selon les goûts de chacun. Je m'aperçois alors que le chauffeur a la moitié du visage tout déformé par un précédent accident. Il a la pommette et l'arcade enfoncées et il semble borgne. Heureusement qu'il ne nous reste pas beaucoup de kilomètres à faire, car je suis inquiet pour l'autre moitié de son visage.

Bien entendu, le gars oublie de nous déposer à Had Xai Khon. Heureusement que je m'en aperçois aussitôt avec le GPS. On ne peut pas faire confiance aux gens qui sont sensés nous réveiller dans les hôtels, ou nous déposer à un endroit précis avec les bus.

Nous traversons le Mékong avec une barque qui nous dépose au Ratana G.H. C'est un hôtel semblable à tous les autres, avec un personnel accueillant, un restaurant « ouvert aux quatre vents » surplombant le fleuve.

     

Dans l'après-midi, nous allons au bout du village jusqu'au temple Jom Thong. Vieux de deux siècles environ, ce vat est le plus ancien de l'île. Ses portes et ses volets sont superbement sculptés, mais peu entretenus malheureusement. On peut aussi y voir un Bouddha debout, grandeur nature et un peu vermoulu sur les pieds et à l'oreille droite. ( presque une copie du fétiche à "l'oreille cassée" de Tintin ! )

                              

Le soir, au Pon's restaurant, nous dégustons un excellent poisson haché fin et cuisiné avec des herbes aromatiques, cuit dans une feuille de bananier. Ça nous met tellement en appétit, de manger au bord de l'eau, que nous allons terminer le repas à côté, chez nous, au Ratana, avec une côte de porc et des frites.

 

 Samedi 5 février 2011.

Don Khong - Don Det.

Pour moins de quatre euros par personne, le bateau de l'hôtel nous conduit à Don Det. Nous sommes six, assis par deux sur des petites planches de bois, pendant une heure et demie que dure le trajet. Le voyage n'est pas désagréable : nous nous laissons glisser sur l'eau scintillante à contre-jour, parmi les arbustes émergeant en cette saison de basses eaux. Quelques balises de béton placées là par les Français du temps de la colonisation ne sont pas d'une grande utilité pour les bateliers qui connaissent parfaitement le parcours, même le nôtre pourtant âgé de seulement dix-sept ans. Un soudain écart vers la droite semble injustifié et alors on s'aperçoit qu'on passe entre deux barres rocheuses, immergées de quelques centimètres seulement. Il vaut mieux ne pas éventrer le bateau sur ces récifs, car personne n'a de gilet de sauvetage.

À Don Det, le batelier laisse tout le monde à la pointe de l'île et nous mène chez Boun Home. Les cinq bungalows sont tous occupés, alors nous dormirons dans le restaurant. Et pourquoi pas ?

     

L'après-midi, nous allons à pied jusqu'au pont construit par les Français pour permettre aux marchandises et parfois même aux petits chalands, de remonter ou descendre le Mékong au-delà des chutes. La voie ferrée « Decauville » de l'exposition coloniale ayant été démontée, à Paris, elle fut acheminée ici et remontée pour le petit train à vapeur qui allait et venait inlassablement de l'embarcadère en aval des chutes, à l'autre en amont. Sept kilomètres de voie ferrée, la seule ayant existé au Laos. Au XIX° siècle, Delagrée, puis Francis Garnier sont venus ici pour explorer le fleuve et ouvrir une voie de communication entre le Cambodge et le Laos, et en même temps, entre la Chine et l'Indochine. Ce projet ne fut jamais réellement mené à son terme, le Mékong étant un fleuve difficile à maîtriser entre la saison des pluies où son débit trop fort le rend dangereux et la saison sèche où les hauts-fonds rendent la navigation périlleuse.

 

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Dernière modification:  22/11/2012