Dernière modification: 15/09/2013

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Récit de BOURTOULE Louis

recueilli par Monsieur MOUSQUES

 

Le 13juillet 1944 la section SARRAZIN-BOUTIN stationnait dans la région de LALONGUE. Elle reçut l'ordre de se rendre dans la région de GARDÈRE, pour recevoir des parachutages.

La section VILTARD qui campait également dans la région devait se joindre à nous ; ce convoi composé de six véhicules était commandé par le chef René SARRAZIN.

Tout se passait très bien, une patrouille cycliste devançait la colonne et avait pour mission de nous prévenir au moindre incident.

Aux environs de 11 heures, nous allions franchir la route Lembeye-Pau au sud du village de Monassut. Le camion sur lequel était placé une mitrailleuse commandée par LE MOLGAT tombe en panne une centaine de mètres avant le carrefour. SARRAZIN et VILTARD se portent en tête du convoi et sitôt à la route, ils aperçoivent les Allemands à très peu de distance ; impossible de faire demi-tour ou de reculer ; il faut engager le combat.

Dès que les dispositions sont prises, SARRAZIN commande alors d'ouvrir le feu. Lui-même avec sa mitraillette neutralise les voitures de tourisme qui se trouvent en tête. Mais les soldats nazis ne s'en laissent pas conter. Ils réagissent de suite et c'est un feu nourri de mitraillettes, mitrailleuses et canons de 37 mm qui tombe sur nous.

À forces inégales, nous ne pouvions tenir longtemps et SARRAZIN, jugeant la situation critique, donne l'ordre de se replier.

LE MOLGAT est tué à sa mitrailleuse. BOUTIN, SALLES, LANGELEZ et CRISTOL empruntent un champ de blé, mais le feu des mitrailleuses ennemies les clouent au sol. LAMARQUE est abattu dans le fossé presque à hauteur du cimetière.

Avec GIL nous empruntons un chemin de repli à droite de la route menant au village et nous réussissons à passer vers le presbytère où nous trouvons Charly SARRAZIN grièvement blessé. Nous le ramenons vers une maison où il est soigné par des gens très jeunes.

La patrouille cycliste ayant traversé la route Lembeye-Pau n'a pas participé au combat. Les hommes restants de ces deux sections ainsi décimées par cet accrochage se sont présentés deux jours après à des groupes cantonnés dans la région. Les véhicules, une partie de l'armement et des vivres ont été récupérés par les Allemands.

Parmi les survivants je me souviens de EISCHEIN, LORGUES tué plus tard en Indochine, et Jean-Pierre VERDIER qui était le chauffeur de la voiture du chef René SARRAZIN.


D'autres témoignages:

Récit de Monsieur LAGRAVE Guy

Récit de Monsieur CHOURRE Prosper

Dernier combat
Récit de Madame Françoise MOURA de MONASSUT
Témoignage de Madame CLOUTÉ
Témoignage de Monsieur POUTOU Dominique
Témoignage de Monsieur Jean CAZABAN.

Récit de Monsieur Jean-Marie PALUE.

Le témoignage de Monsieur Abel BRUZOU

témoignage de l'abbé BORDENAVE.

des photos

Lembeye sous l'occupation