12 août 1974
Je quitte Damas écrasé de chaleur pour le désert syrien au cœur duquel se trouvent les ruines de Palmyre. J'ai affrété un taxi avec un jeune couple de Français qui rentrent vers la France et qui ne souhaitent même pas visiter les ruines romaines car "les cailloux ne les intéressent pas". Il y a des touristes bien bizarres ! Le chauffeur de taxi, un gros bonhomme ruisselant de sueur, laisse les deux compatriotes dans la ville nouvelle et me conduit aux ruines de Palmyre. Il est très cultivé et il me raconte tout l'historique de cette ancienne cité romaine, mais il me conseille de ne pas aller à la forteresse dominant le site, car "c'est plein de scorpions" ! (J'apprendrai plus tard que c'est une base militaire) Je vais déposer mon sac à dos dans un petit hôtel-restaurant situé au milieu des ruines. Le personnel est accueillant, mais les prix des chambres sont un peu élevés pour moi. Je pars visiter le site alors que le soleil, en plein zénith fait vibrer les colonnades dans le lointain et chauffe les dalles de marbre. Je suis tout à fait seul, et je me réfugie dans le temple de Baal pour trouver un peu d'ombre, adossé à des blocs brûlants.
 

La perspective offerte par la colonnade est impressionnante !