Mardi 20 février
2018.
Ayutthaya – Suphanburi (64 km)
Huit
heures et demie… J’aurais dû partir un peu plus tôt, car c’est l’heure
de pointe et la circulation est un peu désordonnée. On roule n’importe
où : à gauche, à droite, on zigzague, on coupe la route… Même en roulant
à vingt à l’heure, je ne suis pas tranquille et puis d’ailleurs ce sont
ceux qui sont derrière moi qui me font le plus peur ! Une fois sorti de
la ville, je roule sur une grande route calme et large parmi des
rizières vertes semées de petits points blancs que sont les hérons ou
les cigognes. J’arrive à Suphanburi sans ressentir la moindre fatigue,
mais par contre il commençait à faire chaud ! Je vais à l’hôtel Si U-Thong
(350 bahts) où je prends une chambre climatisée, car il va faire 36°
dans l’après-midi !
Mercredi
21 février 2018.
Suphanburi – Song Phi Nong (40 km)
Aujourd’hui l’étape sera courte, alors je traîne un peu, jusqu’à dix
heures avant de partir. J’ai un mal fou à trouver la bonne route à la
sortie de la ville, et heureusement qu’il y a des « cantonniers »
affectés à l’entretien du terre-plein central de toutes les voies
sortant de Suphanburi sans quoi je serais toujours en train de tourner
en rond. La route est bordée de
rizières verdoyantes, et ombragée comme
nos nationales « autrefois ». Je suis stupéfait de voir le nombre
d’oiseaux tués par les voitures. Il y a toutes les espèces du héron
blanc aux petits rapaces en passant par de jolis petits oiseaux bruns et
rouges. En entrant dans la ville de Song Phi Nong, pschitt ! pneu
arrière crevé ! Il fait chaud, très chaud, car c’est juste midi, et je
me mets à l’ombre pour réparer. Le trou est minuscule, je ne le repère
pas. Par chance, devant une supérette, il y a une vasque avec des
poissons rouges ! Et me voilà plongeant ma chambre à air dans l’aquarium
sous le regard intrigué de quelques passants qui croient que je cherche
à pécher les carassins ! Voilà comment quand on ne comprend pas, on peut
se faire une mauvaise opinion de quelqu’un d’honnête ! Je colle ma
« rustine », je remonte la roue, je veux gonfler, mais ça ne va pas vite
avec ma mini pompe. Un monsieur avec un visage de bon vivant vient
m’aider avec une pompe efficace. Le pneu, une fois gonflé, se dégonfle
lentement à nouveau. Il faut changer la chambre à air. Qu’à cela ne
tienne, le brave homme court chez le marchand de cycles du coin et
revient avec une chambre à air neuve. Si le problème était survenu en
rase campagne, je me demande comment je m’en serais sorti, car je n’ai
pas vu de « songtaew » (taxi – pick-up) durant le trajet. Il a un
restaurant juste à côté. Je vais donc manger un riz frit aux crevettes
chez lui, et je suis reçu comme un invité d’honneur ! Désaltéré,
rassasié, reposé, je vais jusqu’à un « hôtel-resort » à la sortie
de la ville, sur la route de Nakhon Pathom.
J'ai besoin de renouveler mon forfait pour la carte sim de ma tablette,
alors la réceptionniste de l'hôtel me trouve un "moto-taxi" qui me porte
jusqu'à l'agence où mon arrivée ne passe pas inaperçue: un client qui
arrive en moto avec la tenue ("la française des jeux") aux couleurs du
drapeau national (de Thaïlande), ce n'est pas tous les jours qu'on voit
ça !
Les commodités du bord de route... |
...avec les fréquents abris-bus... |
...et l'inévitable station service et "7-eleven" |
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