Dernière modification: 28/03/2013

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Samedi 5 janvier 2013.

Paksé ( Laos ).- Surin ( Thaïlande ).

Aujourd’hui, nous partons à Ubon, en Thaïlande, avec l’intention de continuer vers Surin.

À huit heures, un triporteur vient nous chercher à l’hôtel Nangnoi pour nous mener à la gare routière. Les voyages deviennent de plus en plus faciles, même sac au dos ! Un vieux car nous attend sur le parking. Les portes des soutes à bagages semblent ne pas fermer correctement, alors je glisse mon sac tout à fait au fond pour qu’il ne tombe pas sur la route. Lorsqu’Amnoay s’assied, son dossier s’effondre sur les genoux du passager derrière elle. J’essaye de réparer l’avarie, mais je dois faire appel au chauffeur qui va chercher des outils encore plus fatigués que le car et qui parvient à faire une réparation qui ne semble pas convaincante, mais qui tiendra malgré tout.

Le passage de la frontière est très rapide, juste le temps de remplir un petit formulaire pour que le policier thaï m’octroie quinze jours de visa. Allez savoir pourquoi, quand on arrive en avion on a droit à un mois, et par voie terrestre à quinze jours ? C’est un peu comme si le gouvernement thaïlandais ne voulait pas qu’on reste longtemps à dépenser nos dollars chez eux ! Et ils se plaignent du manque de touristes… C’est vrai qu’il ne faut pas trop chercher la logique dans les décisions gouvernementales !

Et nous voilà sur les larges routes de Thaïlande, surplombant le lac artificiel de Sirinthon. Le ciel bleu, l’eau bleue, les arbustes un peu rabougris sur une terre ocre : on se croirait dans un paysage méditerranéen. Soudain, un grand bruit, comme une sourde explosion, une secousse, puis une seconde, presque simultanée, et nous voilà totalement arrêtés avec une fourgonnette pick-up que nous projetons sur une autre voiture, puis sur le bas côté… Nous venons tout simplement d’avoir un accident ! Pesant silence dans le car. Je vois le chauffeur de la Toyota que nous venons de percuter descendre calmement, et sans se préoccuper le moins du monde des dégâts occasionnés aux véhicules, sans même jeter un regard au chauffeur de notre car, dégainer son téléphone et parler, tout calmement, certainement pour signaler qu’il sera un peu en retard au repas de midi ! Personne ne parle, pas de reproches, pas de pourquoi ceci pourquoi cela… La police arrive très vite. Le chauffeur est invité à raconter ce qui s’est passé en long en large et en travers et il fait des moulinets avec les bras, montrant la route en amont, puis la Toyota, puis l’autre véhicule contre lequel il a projeté la voiture percutée. Et quand il a fini, un autre policier arrive et veut connaître la version des faits, et ensuite, il faut recommencer. À travers la vitre, je n’entends pas, mais je devine qu’il oublie de dire que les freins n’ont pas fonctionné. Le chauffeur de la Toyota donne son permis au policier et s’éclipse sans rien dire à personne. Il a compris que ces discussions stériles risquent de continuer longtemps ! Finalement, il ne sera pas en retard au repas de midi ! Et quand nous avons perdu une bonne demi-heure, les policiers demandent aux chauffeurs des deux véhicules qui peuvent encore rouler de se rendre au poste de police de la frontière. Notre chauffeur de bus laotien fait demi-tour, et comme au Laos on roule à droite, il oublie qu’en Thaïlande on roule à gauche, et le voilà parti du mauvais côté avec une voiture arrivant en face. On évite la collision de justesse. Je commence à me poser des questions sur le chauffeur qui a l’air d’être meilleur bricoleur, il l’a prouvé en réparant le siège, que chauffeur ! Mais là où je doute totalement, c’est quand il prend l’autoroute à contre-sens sur une centaine de mètres avec un camion arrivant en face pour se rendre au poste de police. Et tout le monde descend, cherche un coin d’ombre auprès du bus calé par une grosse pierre devant la roue, ce qui tendrait à prouver ce que je soupçonnais déjà : les freins sont un peu défectueux ! Nous attendrons presque deux heures avant de repartir avec le même chauffeur et le même car pour deux heures de trajet ! Chacun s’attend au pire, mais personne ne dit rien : on verra bien ! Et l’on arrive à Ubon avec deux heures et demie de retard. Il faut savoir se montrer patient !

Entre Ubon et Surin, nous montons dans un car climatisé conduit par un pilote de rallye, du moins je suppose, tant nous sommes balancés dans les virages. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il a de bons freins, car nous sommes sans arrêt projetés sur le dossier devant nous. C’est très pénible, car on ne voit pas la route, devant, car il y a une cloison entre les passagers et le chauffeur.

À Surin, nous finissons avec un Touk-touk pour arriver « chez nous ». Finalement, nous avons passé une bonne journée, nous ne nous sommes pas ennuyés et nous apprécions de nous retrouver « au bercail » !

Du 6 au 13 janvier 2013.

Surin ( Thaïlande ).

Nous restons « chez nous », dans notre maison, et nous laissons couler le temps. Amnoay va en ville ( à Surin ) tous les jours en moto, moi je profite de la relative fraîcheur des matinées, et l’après-midi, je prends parfois un « songtaew » pour me rendre à Surin où je n’ai pas grand chose à faire, sauf flâner entre la quiétude d’un temple et l’agitation du marché.

 

     

 

Lundi 14 janvier 2013

Bangkok.

Dans le train couchettes entre Surin et Bangkok, la nuit a été longue. Un courant d'air froid me tombait dessus par une fenêtre que je n'arrivais pas à fermer tout à fait, et à chaque fois que je m'endormais, le train ralentissait et le wagon heurtait la voiture précédente avec un fracas de collision qui me faisait sursauter.

Quand nous arrivons à Bang Sue, dans la banlieue de Bangkok, je descends pour prendre le métro, car je sais que les deux derniers kilomètres sont souvent très longs, le convoi attendant que sa voie se libère, stationné en bordure d'un bidonville qui n'a rien de réjouissant.

Dès mon arrivée sur Sukhumvit, je retrouve l’agitation de cette ville à la fois détestable et envoûtante. Il est neuf heures, je dépose mon sac à l’hôtel et je repars aussitôt à l’ambassade du Myanmar. Il y a foule jusque sur le trottoir. Depuis que le pays a la réputation de s’être libéralisé, c’est la ruée. Les bruits les plus farfelus courent : les hôtels ont triplé leurs prix et sont complets, les prix ont terriblement augmenté, il n’y a plus de places dans les avions... J’ai eu mon billet d’avion deux fois moins cher que l’an dernier et aux dates voulues, alors cela me laisse supposer que tous ces propos alarmistes ne sont que des ragots, du moins je l’espère. Pour le visa, on me fait remplir une feuille demandant quel est le nom de mon père, mon métier, la date à laquelle j’ai commencé à travailler, la date à laquelle j’ai pris ma retraite, bref toute une liste de renseignements dont je ne vois pas l’utilité. Il me faut attendre trois heures pour que mon tour de déposer le passeport arrive. Je le récupérerai dans deux jours.

Mardi 15 & mercredi 16 janvier 2013.

Bangkok

Je flâne dans Bangkok et j’essaye de passer à l’ombre, car le soleil est cruel en cette saison où les pluies ne sont qu’un lointain souvenir ; ajoutons à cela le bruit infernal de la rue, les gaz d’échappement, et l’on a le cocktail « mégapole » idéal. Tous les ans je me demande jusqu’à quel point cela pourra être vivable, à chaque fois c’est pire, et la ville ne s’est toujours pas étouffée. Pourtant cela arrivera dans un proche avenir, car les avenues bloquées, les transports en commun saturés, il faudra bien que quelqu’un se décide à prendre l’exemple de Hong Kong où les heures d’ouverture et de fermeture des magasins et bureaux sont étalées sur douze heures.

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