Dernière modification: 05/07/2012

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Surin

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Samedi 10 décembre 2011.

Bangkok - Surin.

Nous aurions dû partir à dix heures cinq, mais le train ne démarre qu’à onze heures. Nous traversons des quartiers de Bangkok où les marques laissées par les eaux atteignent le haut des fenêtres du rez-de-chaussée. Des monceaux de meubles, de portes de placards, d’appareils ménagers rendus inutilisables s’accumulent sous les ponts d’autoroute. Les habitants de quartiers défavorisés rôdent autour, à la recherche d’objets moins abîmés que ceux qu’ils viennent de perdre. Dans la région d’Ayutthaya, c’est toute la campagne qui est recouverte d’eau, superbes lacs d’où n’émergent que quelques cocotiers ou quelques arbres aux feuilles desséchées n’ayant pas supporté plus de deux mois d’immersion. Dans cette région, les inondations n’auraient pas été catastrophiques si l’on avait laissé s’écouler l’eau normalement. Par contre, Bangkok aurait été sévèrement submergée. Alors, pour sauver la capitale, on a sacrifié la province. Sept millions de mètres cubes d’eau ( quatre cents millions selon d’autres... sources ) descendaient du nord du pays, on les a déviés vers les terres agricoles en ouvrant les écluses et les vannes destinées à protéger ces régions. On a noyé des villes et des villages de province sous cinq mètres d’eau pour épargner les zones industrielles et les quartiers résidentiels autour de Bangkok. Le gouvernement donnera cinq mille bahts aux sinistrés, même pas de quoi racheter une machine à laver et un réfrigérateur. L’ancien gouvernement ( soutenu par « les chemises jaunes » ) qui avait mal géré les dernières catastrophes naturelles a été remplacé par un autre ( »les chemises rouges » ) qui ne fait pas mieux. Les injustices flagrantes déçoivent le peuple qui attendait mieux, car ce sont justement ceux que l’on vient de sacrifier qui ont voté pour le changement. Des Thaïlandais m’ont dit : « chemises rouges, chemises jaunes » en hochant la tête et en éclatant de rire, et j’ai pensé à « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Après Saraburi, la voie s’élève insensiblement. La motrice peine : le bruit devient infernal. Des branches viennent parfois fouetter les wagons. Ce n’est pas la jungle que décrivent Kipling ou Pierre Boulle, c’est plutôt un inextricable taillis montant à l’assaut des arbres d’où pendent des lianes comme des haubans de vaisseaux fantômes aux voiles en lambeaux. Ce paysage est sale et poussiéreux. Parfois, entre deux pics rocheux, la cicatrice blanche d’une carrière apparaît, éclatante au soleil. Plus loin, c’est toute la montagne qui est éventrée... De temps en temps, une cimenterie avec ses énormes cheminées rajoute une note sinistre dans l’hostilité du décor.

À Korat, une multitude de petits vendeurs prennent le train d’assaut, chacun vantant sa marchandise : poulet grillé, « salapao » ( gâteau de farine de riz fourré à la confiture ), ananas ou mangues vertes, saucisses de viande et de riz, et les inévitables petits grillons frits. Les boissons sont tout aussi variées, du café glacé que l’on vend dans des poches en plastique, des sodas et les bières locales qu’on me propose inévitablement, sachant que les « farangs » ( étrangers ) aiment bien la bière.

Nous arrivons à Surin avec une heure et demie de retard. La soeur et le neveu d’Amnoay nous attendaient sur le quai de la gare sans rouspéter. Le fait que le train ne soit jamais à l’heure est une chose acquise. D’ailleurs, si le train était à l’heure, ce sont les personnes venues accueillir les passagers qui seraient en retard !

Amnoay retrouve sa maison, « son chez-soi », et aussitôt, on allume le petit brasero, et on fait griller de la viande de porc et des petits encornets. Au loin, chez les voisins, partout, des détonations... Lam ( la soeur d’Amnoay ) m’explique que c’est à cause de la lune qui va bientôt disparaître. Je lève la tête : une magnifique pleine lune dans un ciel constellé d’étoiles ne semble pas sur le point de disparaître. Pourtant, une heure plus tard, je m’aperçois que le disque argenté est devenu rouge presque sombre, bordé d’un fin liseré étincelant. C’est une éclipse. En effet, les pétards explosent de plus belle, la soeur d’Amnoay récite toute une litanie à laquelle je ne comprends rien en applaudissant, Amnoay saute de joie, Apon ( le neveu ) fait des voeux de bonheur... Heureusement que j’ai levé la tête, car personne ne se serait aperçu de l’éclipse. Certains Thaïlandais racontent qu’il ne faut pas la regarder si l’on est né un jour impair dans un mois pair, d’autres si l’on est né un mercredi ou un vendredi, d’autres si les femmes sont enceintes, car la mort peut alors survenir très bientôt. Je commence à m’inquiéter bien que je ne sois pas enceinte, et né un lundi deux mai, car j’ai un short bleu marine et je ne sais pas si ceux qui ont un short bleu marine ne risquent pas le pire ?

Heureusement, tout ça ne m’a pas empêché de dormir !

 

 

Dimanche 11 décembre 2011.

Surin.

Aujourd’hui, nous allons au temple, à Surin. Yuthasat, le beau-frère d'Amnoay est "entré dans les ordres" pour deux semaines. Nous lui rendons visite à l'heure du repas. Ce matin, de bonne heure, il est parti pieds nus en procession avec les autres bonzes pour mendier sa nourriture ( "takbat" ) dans la ville. Des fidèles leur ont versé une cuillère de riz dans le bol à aumônes et leur ont donné parfois un petit extra qu'ils ont mis dans leur musette : un peu de poulet ou de la viande de porc en sauce. En Thaïlande, les bonzes ne sont pas végétariens. Ils ne peuvent pas tuer d’animaux, mais ils peuvent en élever et si on les leur tue, ils peuvent les manger. Yuthasat arrive dans sa robe safran, le crâne rasé, le visage glabre. Il ressemble étrangement à tous les autres moines qui convergent vers le lieu du repas. Dans un silence étrange, une soixantaine de bonzes s’installent, récitent des litanies qui ressemblent davantage à une berceuse qu’à une chanson qu’on chanterait à l’apéritif. Cela dure une ou deux minutes, mais ce chant monocorde entonné dans un ensemble parfait d’une voix grave a quelque chose d’envoûtant. La traduction pourrait être « Bouddha nous te remercions de bien vouloir nous octroyer, aujourd’hui encore ce modeste repas ». Sur les tables, l’inévitable riz et de nombreuses petites assiettes contenant les mets offerts lors du « takbat » du matin. C’est le seul repas que prendront les moines durant la journée. Ils peuvent, éventuellement, boire du lait ou du chocolat au lait le soir, mais en principe, ils ne font qu’un repas par jour. À voir les formes rondes de certains bonzes, je pense que soit il n’y a pas longtemps qu’ils sont entrés au temple, soit il y a des tricheurs ! Les familles venues en visite sont installées sur des chaises de l’autre côté d’une grille et regardent d’un air amusé les heureux élus manger en silence. Quand le repas est terminé, tous les bonzes se lèvent et Yuthasat vient vers nous. Mais que fait-il là, lui qui était tellement malade l’an dernier, sur son lit d’hôpital, que tout le monde se préparait à aller à ses obsèques ? Hé bien il a cessé de boire, il a retrouvé un peu de raison de vivre et il se tourne vers la philosophie bouddhiste pour se « consolider ». Il peut ainsi espérer une réincarnation meilleure. Tout employé peut demander un congé pour effectuer une retraite d’un ou deux mois, dans un temple. Yuthasat se contentera de deux semaines, c’est déjà bien. Dans le bouddhisme thaïlandais, il n’y a ni liturgie ni messe. La ferveur religieuse ne s’exprime vraiment que lors des grandes fêtes bouddhiques. Par contre, pratiquement tous les Thaïlandais allument tous les jours des bâtonnets d’encens qu’ils déposent devant la statue d’un Bouddha dans leur maison. J’en profite pour visiter le temple où se trouve la statue de bronze doré et l’effigie de cire de Loung Poudoung, un bonze ayant certainement atteint le nirvana et échappant ainsi au cycle des réincarnations. Ouf ! terminé, tranquille ! Il l’a échappé belle, car le monde allant de mal en pis, il vaut peut-être mieux rester dans le « Nirvana ».

Nous revenons à la maison ( à cinq kilomètres du centre de Surin ) dans la benne de la petite fourgonnette conduite par Ahpon, assis sur une natte qui a tendance à glisser dans chaque virage. S’il donne un coup de frein, nous allons tous nous entasser vers l’avant, contre la cabine, et en cas de collision, nous allons tous gicler comme des petits diables sortant de leur boîte !

Vers dix-sept heures, je m’apprêtais à boire ma bière fraîche, la seule que je m’octroie chaque jour, lorsqu’une horde de gens que je ne connais pas arrive en riant, me saluant avec des wai respectueux ( mains jointes au niveau du visage )... Ce sont les membres de la belle-famille du fils d’Amnoay. Il y a une bonne quarantaine de personnes qui visitent la maison, trottent de tous les côtés, installent une sono avec d’énormes haut-parleurs, disposent des tables et des chaises sur la pelouse en laissant un espace libre pour pouvoir danser... En quelques minutes, les tables sont couvertes d’assiettes, de bouteilles, de plats divers et odorants, et moi, je n’ai toujours rien compris. J’aurais envie de fuir, de me cacher, de leur dire de partir. Amnoay est heureuse comme une gamine, car elle, elle sait que cette fête est une surprise qu’on nous fait pour nous souhaiter la bienvenue ! Et voilà que je me laisse porter par l’ambiance. Chulomphon, le fils d’Amnoay chante une mélopée, puis son beau-père entonne une chanson qui pousse tout le monde sur la piste de danse, puis ce sont les jeunes qui prennent le micro et je dois dire que contrairement à ce que je redoutais, tout le monde chante bien, avec une voix juste et agréable, ce qui est extrêmement rare dans ce genre de manifestation. On chante, on boit raisonnablement, on mange correctement, et quand tout le monde part, vers vingt-deux heures, c’est un peu comme si je me sentais seul avec mon reste de bière au fond de la bouteille !

 

 

Lundi 12 décembre 2011.

Surin.

Je vais en ville avec Amnoay ( à Surin ). Arrivés au bord de la grande route, nous remarquons un petit attroupement : il y a eu un accident. Tel un insecte aux ailes brisées, un cyclo-pousse renversé, encastré dans une moto, barre la chaussée. Le cyclo couché par terre remue de temps en temps ses jambes et ses bras, mais il ne semble pas avoir l’intention de se relever. Encore un qui est né le vendredi 17 novembre 1971, et qui a regardé la lune samedi dernier ! ( voir ce qui se disait sur l’éclipse samedi 10 ).

La police arrive et commence par dessiner, à la bombe blanche les contours de tout ce qui est par terre : le cyclo renversé, la moto couchée, le blessé allongé, et même ses tongs et un petit sac. Ensuite, chose vraiment surprenante, une ambulance arrive et on emmène le blessé. D’habitude, les gens qui n’ont pas les moyens de payer, et les cyclo-pousse en font partie, on les transporte dans la benne de quelque pick-up de passage. Les pauvres seraient-ils de mieux en mieux considérés en Thaïlande ?

Je vais au marché. Les vendeuses me repèrent avant que je n’arrive à leur niveau, et les réflexions et les éclats de rire masquent une certaine gêne : elles ont peur que je veuille leur acheter quelque chose, car ne parlant pas anglais, elles imaginent une communication difficile. Il me suffit de leur dire quelques mots en Thaï pour que les éclats de rire redoublent, et qu’elles se sentent rassurées. Le fait que cela les rassure me satisfait pleinement, mais le fait qu’elles éclatent de rire me laisse supposer que je vais devoir travailler un peu la prononciation ! Le thaï est une langue tonale monosyllabique, très difficile à maîtriser. Entre les cinq tons et les sons court ou long, il y a donc dix façons de prononcer une seule syllabe. KAIL par exemple peut vouloir dire vendre, poulet, oeuf... suivant la façon dont on le prononce et il en est ainsi pour chaque mot. Aussi, lorsque je parle, c’est souvent le contexte qui permet à mon interlocuteur de savoir ce que je dis. J’aime bien déambuler parmi les étals de poisson. Il y a des silures énormes qui se dandinent dans leur cuvette, des anguilles à faire peur qui ne pensent qu’à s’enfuir et de pauvres perches qui mâchouillent leur chewing-gum en faisant de petites bulles. Je ne vois plus les grenouilles qu’ils pelaient encore vivantes et qui grouillaient toutes roses au fond de leur seau. C’était une vision insupportable ! Presque tous les poissons sont issus d’élevages, et comme on ne sait pas ce qu’ils mangent, nous ignorons de quoi nous nous nourrissons. Il n’y a aucun contrôle, et je préfère ne pas savoir avec quoi on gave les poissons, les poulets, les canards, les cochons et même les choux ou les carottes !

 

   

 

Mardi 13 décembre 2011.

Surin.

La maison d’Amnoay jouxte l’école primaire, un grand groupe scolaire d’où fusent des cris d’enfants et des vociférations de haut-parleurs à longueur de journée. Dès huit heures, les élèves convergent vers leur école, les uns à pied, par petits groupes, les autres sur de vieux vélos, la plupart sont accompagnés par des parents en moto. On peut ainsi voir un adulte et quatre enfants sur une moto, le dernier ayant les fesses dans le vide derrière le porte-bagages. La journée scolaire commence par l’hommage au drapeau. Un haut-parleur nasillard diffuse une musique entrecoupée de hoquets. Une fillette lit d’un ton monocorde la leçon de morale du jour, et un professeur donne des conseils pour bien se comporter. Les enfants sont, en général, polis et bien éduqués en dehors des villes. Les élèves portent la tenue obligatoire : les fillettes une jupe bleu marine, un chemisier blanc et des souliers noirs, les garçons un short marron, une chemise blanche et des chaussures de toile ocre. Dans les classes, on enseigne correctement la lecture et les mathématiques, mais à part une histoire du pays qui n’est autre qu’une hagiographie de la royauté, aucune culture générale, une géographie très succincte, et une misère dans les matières scientifiques. Les professeurs sont sensés enseigner l’anglais, mais ils ne le parlent pas, alors évidemment... Par contre, les enfants savent tous lire notre alphabet et les mots écrits en anglais. Les Thaïlandais ont une culture empirique : ils apprennent « sur le tas ». Ils sortent de leur « université » avec un diplôme et de faibles connaissances, mais les premières années de leur vie professionnelle sont leur véritable école. Il est surprenant de constater qu’en dehors de leurs connaissances professionnelles, des « ingénieurs » ou des « médecins » soient aussi pauvres culturellement, je dirais même ignorants. Les écrivains thaïlandais tout comme les libraires ne doivent pas faire recette, car je ne vois jamais une personne en train de lire, ni dans le train, ni dans le métro, ni sur un banc, à l’ombre. La bibliothèque familiale est un meuble inconnu dans les foyers thaïlandais. Alors ajoutons à cela que la télévision publique qui, chez nous, est presque une école parallèle, ne diffuse que des émissions d’une bêtise consternante. Par contre, leur culture traditionnelle est issue du temple et de l’éducation parentale, et en société, les Thaïlandais se comportent avec civisme et courtoisie. On ne voit que rarement des personnes resquiller en faisant la queue aux guichets, ou des conducteurs s’insulter aux carrefours. À chaque fois que je reviens en France, je suis atterré devant l’agressivité des personnes surtout en ville.

 

 

Mercredi 14 décembre 2011.

Surin.

Aujourd’hui, Youthasat est revenu de son séjour au temple ( « pail bouat » ). Je pense que pendant son séjour il n’a pas triché, car il a l’air mort de faim : il mange tout ce qui lui tombe sous la main !

 

    

 

Jeudi et vendredi

Surin.

Je ne fais rien de particulier et je m’habituerais facilement à cette vie sédentaire qui consiste à rester à l’ombre ou à aller en taxi collectif ( rot songtæw ) au centre-ville. Le climat est tempéré, ce qui est rare ici, à Surin, où la chaleur est plus souvent insupportable, et le farniente est bien jouissif, surtout quand on sait qu’en France il pleut, il y a du vent, et il fait froid !

 

Samedi 17 décembre 2011.

Surin.

 

   

 

Hier soir déjà, des effluves de cuisine me chatouillaient les narines, mais ce matin, dès sept heures, cela devient presque insupportable ! J’ai envie de bouillon et de viande de porc au curry ! C’est un jour particulier : nous allons au temple pour apporter des cadeaux et le repas aux bonzes, car c’est un jour où l’on va honorer la mémoire des parents défunts ( faire « tamboun » ). Nous partons dans la camionnette de Yuthasat, assis sur le plateau arrière, à côté des casseroles pleines de soupe et de viande en sauce, de légumes cuits à la vapeur et d’un sac de cinq kilos de riz. Pour ne pas que la soupe déborde dans les virages ou au moindre coup de frein, Lam l’a mise dans une grande poche en nylon bien fermée, puis dans la casserole.

Arrivés au temple, nous disposons le repas ainsi apporté dans des assiettes posées sur une petite table. Les quatre bonzes qui vont officier tout à l’heure arrivent, frôlement de pieds nus sur le carrelage, ils s’installent et mangent en silence. Des membres de la famille restent accroupis autour de la table, car il serait mal venu d’avoir sa tête plus haute que celle des bonzes, prêts à les servir ou à anticiper leur moindre besoin.

 

   

 

Le repas terminé, les bonzes se rendent dans la pièce voisine où une statue de Bouddha passe presque inaperçue parmi tout un capharnaüm de rubans, de statues, de cierges et de fleurs. Ils s’assoient en tailleur, et celui du bout tient une bobine de fil qu’il déroule, le fil passant de main en main jusqu’au bonze qui officie. Alors là, je ne peux pas répéter ce qu’il dit, car sont ces mélopées lancinantes que les Thaïs eux-mêmes doivent avoir du mal à comprendre ! La famille, assise sur des tapis face aux prêtres reste les mains jointes, s’inclinant de temps en temps en posant les mains bien à plat devant eux sur le tapis. Je saisis au passage les mots « bonheur et richesse ». Au bout d’un quart d’heure environ, le bonze donne à chacun des petits bracelets de coton tressé, à moi, il me le met au poignet, et il donne quelques mètres de fil que les bonzes ont tenu durant la cérémonie. Arrivés à la maison, nous pourrons passer au poignet des amis ou des membres de la famille n’ayant pas pu se déplacer un petit fil « consacré » par le bonze de Surin.

 

Les fleurs de l'arbre sacré dans la cour du temple.

 

   

 

Après cette cérémonie, nous mangeons les restes laissés par les bonzes, et nous montons dans la grosse voiture du fils d’Amnoay, pour aller quelque part dans la campagne non loin de Surin rendre visite à l’ancienne belle-mère d’Amnoay. Elle a fêté ses cent ans en toute modestie au mois de septembre dernier, et elle avance, toute courbée, mais elle avance à notre rencontre. Elle ne m’a pas vu depuis deux ans, mais elle me reconnaît et semble heureuse de ma visite. Elle plaisante et s’esclaffe avec un petit rire semblable à un cri de chouette.

 

   

 

Dimanche 18 à mardi 20 décembre 2011.

Surin.

Je me laisserais facilement aller. Le climat aidant, je ne suis pas très dynamique. Je mange bien, je dors beaucoup, et j’ai parfois la désagréable impression de perdre mon temps.

Le temple chinois de Surin.

                                        

 

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