Dimanche 24 décembre 2017.
Bangkok-Surin.
Ce soir nous prendrons le train de vingt heures trente vers Surin.
Il nous faudra huit heures pour parcourir quatre cents kilomètres.
Amnoay part explorer le quartier en allant chez la coiffeuse, au
massage, faire quelques emplettes… Je reste dans la salle de restaurant
de l’hôtel et je suis tout seul. Les touristes vont manger des pizzas ou
des hamburgers alors qu’ici, on prépare des côtes de porc au poivre,
succulentes et de véritables soupes thaïlandaises. Ça me désole quand je
vois que les restaurants recevant principalement des étrangers
s’appliquent à faire de bons plats américains alors que la cuisine
locale est nettement supérieure. Vers cinq heures je pars faire un petit
tour sur l’avenue Sukhumvit pour juger de la fluidité de la circulation
et je suis un peu inquiet, car plus rien ne bouge. Les voitures
n’avancent plus d’un centimètre : le trafic est totalement bloqué. Je
décide donc de quitter l’hôtel un peu plus tôt, car si en temps normal
il ne faut que quinze minutes pour rejoindre la gare de Hualamphong, on
peut mettre beaucoup plus en cas de bouchons. Encore un des mystères de
cette ville atypique : quand nous arrivons sur l’avenue, la circulation
est presque fluide. Nous devons donc attendre près de trois heures dans
le hall de la gare. Il y a un monde fou. Les passagers arrivent et
repartent par vagues, et ceux qui prennent leur mal en patience, comme
nous, se sont installés sur le sol carrelé. Ils préfèrent s’asseoir par
terre, comme chez eux. Les Thaïs ne font pas un grand usage de tables ou
de chaises : ils mangent par terre, ils regardent la télé assis ou
couchés par terre, ils dorment par terre. Chaque personne qui passe
devant vous s’incline, et elle devrait même ramper, car il n’est pas
poli d’avoir la tête plus haute que celle d’un invité. Nous avons pris
des billets pour le train de luxe, un « rapide spécial » très récent
dans lequel le confort est équivalent à celui de nos secondes classes
couchettes. Le lit est large, pas trop dur, le bruit du train très
atténué : c’est parfait !
La voisine et son
fils de 8 mois, et le temple. |
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Lundi 25 décembre 2017.
Surin.
Le train arrive à quatre heures comme prévu. Une vingtaine de
passagers sortent sur le quai, silencieux, marchant lentement en
traînant leurs grandes poches en plastique bleu et rouge ou leur sac de
voyage. Même les racolages pour un taxi ou un touk-touk se font à
mi-voix. Chulomphon, le fils d’Amnoay, est venu nous chercher et il nous
amène « chez nous ». La
maison est toujours là, mais la cuisine et la
salle de bains sont dans un état de saleté un peu repoussant. Les Thaïs
sont comme ça : ils vous empruntent la maison, mais ils ne nettoient
rien, ils ne changent pas les ampoules grillées ou les éléments
détériorés… Bah ! Je rouspète un peu, le fils d’Amnoay a compris, car il
reste dehors et il repart sans « mot dire ». Il n’a même pas eu l’idée
de prévoir une bouteille d’eau, et en plus Amnoay lui rembourse les
frais de déplacement… Il aurait pu refuser ; mais non, les Thaïs sont
comme ça !
Quand le jour se lève, je constate que le
jardin est beaucoup plus
fourni. Les serpents vont s’en donner à cœur joie !
L’après-midi, je vais au centre de Surin. C’est un peu comme à Pau, de
nombreux commerces ont fermé à cause de trois supermarchés installés au
sud de la ville. Seul le marché quotidien garde son animation.
Pour aller au marché, cliquer sur les
poissons !
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