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Jeudi 21 janvier 2016

Savannakhet -  Mukdahan . 28 km

Je prends mon petit déjeuner avec mon sandwich au pâté et mon café, et je vais jusqu'au pont en vélo. Il est 11h. Je choisis cette heure-là, car il n'y aura certainement pas beaucoup de monde. Il faut que je trouve une place dans le bus pour caser ma bicyclette. Je sens que du côté laotien je suis à deux doigts de pouvoir traverser le pont à bicyclette. En insistant j'y arriverais peut-être, mais un chauffeur de bus, contre un petit billet cent bahts, accepte de mettre le vélo dans son car, et de me prendre comme passager, juste pour traverser le pont.

Me voici revenu en Thaïlande. C'est curieux comme à chaque fois que je viens ici, je me sens chez moi ! Il est vrai que la vie est beaucoup plus confortable, la route est large et bien asphaltée, mais je prends une petite route qui longe le fleuve. J'arrive à Mukdahan. Je vais toujours au même hôtel, à l'hôtel « Huanum », et j'installe la bicyclette bien sagement à côté de mon lit. Je vais au marché d'Indochine. C'est un grand quartier commercial qui ressemble tout à fait aux « ventas » que l'on trouve à la frontière espagnole. On y trouve tout : du coupe-ongles à la casserole en passant par tous les appareils électroménagers. Les Laotiens viennent ici pour faire les emplettes. Moi, je ne fais qu’une minuscule emplette, j’achète un coupe-ongles minuscule, pour ne pas alourdir mon petit sac à dos.

En fin d’après-midi, je regarde « questions pour un champion » sur TV5. Le soir je vais manger au marché de nuit. Comme d'habitude, on me sert mon canard bien rôti sur une bonne assiette de riz, avec une bière bien fraîche que je vais acheter au « 7-eleven » ( supérette ) du coin, car le marchand de canard ne vend pas de bière. Je fais le tour du marché juste pour acheter quelques petits desserts et surtout le « mokeng », flan aux œufs que j'adore. Ça me fera un bon déjeuner pour demain matin ! En musardant sur les marchés, j'ai toujours l'impression de me promener dans une fête foraine. Il y règne une ambiance de bonne humeur et d'insouciance qu'on aimerait bien trouver dans nos marchés de nuit ou nos "vides greniers"! On y trouve les mets les plus appétissants, les brochettes, les fritures d'insectes, les fleurs, les vêtements... On ne revient jamais les mains vides !

 



 

poisson au gros sel
 


 


 

Friture d'insectes
 


 

 

 

les orchidées

 

Vendredi 22 janvier 2016.

 Mukdahan-Laem Nok Tha.  53 km

Je ne pars que vers 9 h, car le soleil est timide et je ne pense pas avoir trop chaud ce matin. La route monte et descend et c'est bien agréable, car si je souffle un peu dans les faux plats montants, je me laisse aller dans les descentes. C'est mieux que dans les parties toutes plates où il faut pédaler sans interruption. La circulation est très raisonnable. Je suis sans arrêt sur une autoroute à quatre voies séparées par un terre-plein. Le seul problème ce sont les gens qui arrivent à contre sens, aussi bien des voitures que des motocyclettes, sur la bande d'urgences. Il faudra qu’un jour la police fasse un peu de ménage sur la route ! J'arrive à l'hôtel « Phudin ». Je m'installe dans ma chambre claire ensoleillée, et vers midi je vais manger dans un petit restaurant juste à côté. L'après-midi, je reste dans la chambre et je vais voir les enfants jouer au bord de la piscine. Dès qu'ils me voient, ils essayent de me montrer leurs prouesses : plongeons, sauts périlleux... Je m'en vais parce que je sens que l'un d'entre eux va se casser la tête sur la bordure de la piscine.

Le soir je vais manger un excellent poulet riz frit dans le même restaurant que lors de mon premier passage.

 

Samedi 23 janvier 2016

Laem Nok Tha - Yasothon. 70 km.

Je pars à 8h30. Le soleil est voilé et il souffle un léger vent du nord au sud c'est-à-dire dans le même sens que moi et cela me permettra de faire les 70 kilomètres de la journée à une moyenne de 26 km heure ! Le paysage est toujours aussi monotone : rizières, petits bouquets d'arbres, buffles se baignant dans les flaques de boue... La route est bonne. Je prends une petite route peu fréquentée pratiquement parallèle à la grande route trop fréquentée par de nombreux camions. Je suis tranquille ; je traverse par moments des forêts d'hévéas et j'arrive à Yasothon aussi frais et dispos qu'au départ. Je vais au même hôtel qu'à l'aller, au « Green Park ». Je passe l'après-midi dans ma chambre. Le vent devient un peu plus violent, et il souffle même par moments par rafales. La température passe de 32 degrés à 27 et je pense que le froid annoncé pour demain n'est pas une plaisanterie. Le soir je vais au restaurant à côté de l'hôtel, je suis tout seul, car un vent froid souffle sur la terrasse et personne n'a envie de manger au courant d'air !

 

 

 

Dimanche 24 janvier 2016.

Yasothon - ThaTum 90 km. ( à 29 de moyenne ! )

Il fait froid ce matin c'est-à-dire que le thermomètre est descendu à dix-huit degrés. Le vent souffle par rafales courbant les palmes des cocotiers et les grandes feuilles des bananiers. J'attends que l'atmosphère se réchauffe un peu avant de partir. De plus, ma chambre est tellement confortable que je préfère en profiter au maximum. Je ne quitte donc l'hôtel qu’à onze heures. Sur la route il fait presque froid. Le vent souffle dans mon dos. À un moment que vois-je ? Une feuille, une feuille morte qui me double ! Peut-être pourrais-je profiter moi aussi du vent ? Donc je mets mon plus grand développement, j'appuie un peu sur les pédales et voilà que je prends tellement de vitesse que j'arrive à frôler les quarante kilomètres par heure. Alors là il se passe quelque chose de vraiment curieux : j'ai la sensation d'être arrêté, je n'ai plus un souffle d'air sur le visage et pourtant le paysage défile à mes côtés. C'est un peu comme si j'étais sur un tapis roulant. Pendant les quatre-vingt-dix kilomètres parcourus aujourd'hui je frôle à plusieurs reprises les quarante à l’heure. Je n'ai jamais été aussi vite et sans me fatiguer. Je regrette d'être parti à onze heures, car si j'étais parti un peu plus tôt je pense que j'aurais pu parcourir les 135 km qui me séparent de Surin. Je reviens au même petit hôtel qu’à l’aller. Je m'installe dans un bungalow et comme c'est dimanche je passe le reste de l'après-midi à regarder les matchs de boxe thaïlandaise. Ce n'est pas particulièrement passionnant, mais ça me fait passer le temps. À cinq heures, juste avant que la nuit tombe, je vais dîner dans un petit restaurant, le même qu'à l'aller et le patron me reçoit avec des courbettes des sourires. Il me prépare un riz frit aux crevettes succulent, avec un œuf frit par dessus, plus la bouteille de bière... Me voilà en pleine forme ! Quand je reviens à mon bungalow, il fait presque froid. C'est curieux comme une température de vingt degrés ici semble vraiment une température hivernale !

 



 


Les hévéas et le caoutchouc


 

 

Lundi 25 janvier 2016.

ThaTum – Surin 63 km.

Le ciel gris, noir à l’horizon, pourrait laisser présager quelque averse, mais la météo se montre rassurante. Par contre, le vent devrait souffler avec parfois des pointes à trente kilomètres par heure. Il fait très froid : seulement quatorze degrés. J’attends donc dix heures pour que l’atmosphère se réchauffe un peu. La route n’est pas très large et la bande d’urgences plutôt étroite. Le danger venant de derrière, je ne le vois pas, mais les véhicules arrivant en face qui semblent vouloir me foncer dessus lorsqu’ils doublent, ça, c’est parfois effrayant ! Je ne jette même pas un regard au paysage, je suis trop occupé à éviter les débris de verre jonchant parfois la chaussée. Malgré cela, j’ai droit à une crevaison. C’est la première en plus de six mille kilomètres en Asie. Je démonte, je colle une « Rustine », je remonte la roue, je vais manger une soupe au village voisin et je repars !

 

 

J’ai bien calculé mon coup, j’arrive à Surin à l’heure où presque tout le monde mange, alors je suis tranquille en ce qui concerne la circulation. Quand j’arrive à la maison, Amnoay a l’air d’être contente de me revoir sain et sauf, Laola, la chienne me fait la fête et les deux petites tourterelles sont nées dans le lustre de la terrasse.

 

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