Dernière modification: 05/07/2012

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Chachoengsao.

Jeudi 23 février 2012.

Aranyaprathet

Arrivés à cinq heures trente à la frontière, il me faut attendre sept heures qu'elle ouvre. Je prends une soupe qui me remet en forme. Je n'ai pratiquement pas dormi, mais je ne suis pas aussi fatigué qu'hier avec la chaleur. Je passe la frontière dans les premiers, je saute dans un touk-touk qui, pour quatre-vingts bahts me dépose à huit kilomètres de là à Aranyaprathet. Je vais à l'hôtel Arangarden, et je fais ma lessive. L'après-midi je vais manger un filet de canard rôti et je me réfugie dans un cybercafé, et le soir je vais dîner dans la rue à une de ces petites cuisines roulantes où la soupe est toujours délicieuse. Il fait très chaud, même le soir.

 

Vendredi 24 février 2012.

Aranyaprathet - Chachoengsao.

Il fait très chaud dès le matin.

Je sillonne les rues à la recherche d'écouteurs pour mon petit lecteur de musique, et je ne trouve rien. Quand j'arrive dans un magasin, les jeunes vendeuses s'enfuient en gloussant, car elles pensent tout à fait logiquement, que je vais leur parler en anglais, et qu'elles ne vont rien comprendre. Parfois, j'ai beau leur parler en thaï, elles n'écoutent même pas et s'enfuient en riant. Ce rire est un exutoire à leur gêne.

Je dois être un peu masochiste, car je vais à la gare routière à pied. Mon sac n'est pas lourd, j'ai noué mon bandana sur ma tête chauve, et je dois tout de même m'arrêter en chemin pour me mettre à l'ombre. J'en profite pour manger une excellente soupe de nouilles. Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps à la gare, le car partira dans vingt-cinq minutes.

Le trajet n'est pas pénible : un peu plus de quatre heures de route dans une région de plaines agricoles un peu grillée par le soleil. La période où les paysages sont superbes et le climat le plus supportable, c'est la saison des pluies, car une grosse averse bienfaisante vient rafraîchir l'atmosphère chaque fin d'après-midi. Et puis durant cette période ( juillet et août surtout ) les rizières sont d'un vert presque fluorescent, les fruits abondent.

Au premier abord, Chachoengsao me semble une immense ville que nous n'en finissons pas de traverser, jusqu'à la gare routière à l'ouest. Des magasins en tout genre, des rues propres et larges ; la ville me fait bon effet. Je trouve un hôtel correct non loin de la gare : le « Djé Phi hôtel ». Le nom n'est écrit qu'en thaï sur un grand panneau à l'entrée de la rue où il se trouve. C'est un hôtel récent, un peu dans le genre des motels sur les bords de routes américaines. Les chambres disposent toutes d'un emplacement couvert devant leur porte pour garer la voiture. C'est commode quand il pleut et qu'on a une voiture ! Je dépose mon sac et je pars inspecter le quartier. La gare qui pourtant ne se trouve pas sur une voie très fréquentée est grande, toute neuve, claire et avec un grand parking devant. Beaucoup de gens doivent travailler à Bangkok, et prendre le train tous les jours ( une heure et quart de trajet ). Je vais au Big C, cette chaîne de supermarchés qui a racheté les Carrefours. Les prix ont terriblement augmenté et se rapprochent des prix français en ce qui concerne l'électroménager, la hi-fi et les objets de consommation courante. Il n'y a que l'alimentation qui reste encore moins chère que chez nous, mais avec la côte de porc à trois euros le kilo, la marge se réduit. Le litre d'essence est au-dessus d'un euro, et étant donné que les salaires sont bien inférieurs aux nôtres, les Thaïs sont « sauvés » par le fait que la cellule familiale prime sur l'individualité. On habite tous ensemble, on met tout l'argent en commun et on se débrouille. Malheureusement, dans chaque famille, il y a celui qui ne travaille pas et qui ne cherche pas de travail, celui qui boit et qui dépense de l'argent pour acheter de l'alcool, celui qui est malade et qui a besoin de soins de plus en plus dispendieux... et on assume au sein de la cellule familiale. Cela s'est perdu ou n'a jamais existé chez nous et nous avons du mal à le comprendre quand on vient ici. Le Thaï qui revient de l'étranger est censé être riche. Alors quand il retourne au pays, c'est le défilé des cousins des parents, même de ceux qui ont villa, grosse voiture et pignon sur rue, et ils ont tous la main tendue ! Il arrive même qu'on ait droit à la visite des voisins, et ils n'hésitent pas à demander à voir les bijoux... Moi, je les ignore, et j'ai certainement tort ; alors malgré leurs Wai les mains jointes au niveau du nez, je sais qu'ils me méprisent. Cela me convient très bien, ça me coûte moins cher que de les avoir pour amis !

 

Pour voir les images du temple Wat Sothon, cliquer ICI.

 

Samedi 25 février 2012.

Chachoengsao.

Je vais au Wat Sothon à pied. Il fait très chaud et je suis le seul à marcher sur la grande avenue qui mène au temple. Les Thaïs ne marchent jamais en ville, ils prennent une mototaxi ou un songtaew ou un touk-touk. Quand j'arrive au Wat Sothon, après une heure de marche, je suis en ébullition. Il est dix heures trente et le soleil commence à mordre cruellement ! Le Wat ne ressemble à aucun autre en Thaïlande. C'est un immense temple surmonté d'une pointe semblable à un beffroi. Les toits sont gris, et il est entouré de pelouse et d'une grille aux fioritures dorées. C'est le temple « le plus riche » du pays. Le Bouddha se trouvant à l'intérieur est très bien, il aide à réaliser les projets, à trouver l'amour, à guérir les parents, à gagner à la loterie... Bref, il est ambivalent et très efficace. On me prête un peignoir de coton jaune pour couvrir mes épaules nues, car mon débardeur ne convient pas pour aller voir un Bouddha d'une telle importance, mon grand short non plus d'ailleurs. Malgré cet accoutrement, je ne réussis pas à ressembler à un bonze ! Les pèlerins arrivent par bus entiers, ils achètent des fleurs, des boutons de lotus, des bâtonnets d'encens, et ils vont déposer tout ça devant les statues dorées. Certains apportent des paniers d'oeufs et de la nourriture en offrande. Les marchands de billets de loterie font recette, les amulettes se vendent aussi bien que les petites vierges en plastique « made in Taiwan » à Lourdes. Si, comme le Christ, le Bouddha avait chassé les marchands du temple, le Wat Sothon ne serait pas devenu un supermarché. En offrande, on peut même payer pour que des jeunes femmes dansent, au son d'un gamelan, coiffées de leur casque à pointe doré et vêtues comme des poissons, avec leurs habits à paillettes. Il y a trois tarifs : plus on donne, plus il y a de danseuses sur la piste. On vend le nirvana à chacun selon ses moyens.

Je quitte ce parc d'attractions pour me rendre au vieux marché. Toutes les maisons sont en bois, les allées couvertes regorgent de petits desserts, de fruits, de gâteaux à la noix de coco ou à la mangue, on y vend aussi des parfums naturels, du miel en bouteille, des soupes odorantes et des grillades appétissantes. Ce vieux marché est unique en Thaïlande, le seul qui reste, et je fais beaucoup de photos, car bien qu'il soit protégé et que les Thaïlandais espèrent le conserver, je pense qu'avec tous les petits braseros et grils alimentés en charbon de bois, il est à la merci d'un incendie qui ne laisserait qu'un petit monticule de toits de tôles tordues.

Le soir, je vais au Big C. Je n'ai rien à y acheter, mais, grâce à la climatisation, il y fait frais !

Pour visiter le marché en images, cliquez ICI :

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