Carnet de voyage
Thaïlande et Laos

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Mardi 19 décembre 2017.
Pau – Bangkok.
Nous nous sommes levés à six heures pour les derniers préparatifs. C’est le moment que j’exècre, car j’ai toujours envie d’ouvrir et de vider le sac pour vérifier si je n’ai rien oublié. Amédée nous embarque dès sept heures, dans un coton blanc : il y a tellement de brouillard, surtout sur les crêtes des collines que nous décidons de changer d’itinéraire et de ne passer que par des grandes routes jusqu’à l’aéroport d’Uzein. Il fait froid, et des silhouettes furtives, noires dans les halos des réverbères se hâtent vers le hall d’embarquement. Nous déposons nos bagages, nous passons le contrôle de sécurité où nous devons montrer patte blanche puisqu’on nous fait même enlever nos chaussures. Nous attendons pendant deux heures. Il n’y a pas beaucoup d’ambiance, mais nous nous en moquons, car nous sommes contents de partir et bientôt, ça sera fini de voir ces cortèges de personnes moroses toutes vêtues de noir… Nous allons quitter le brouillard de l’hiver : nous avons rendez-vous avec les couleurs et le soleil ! Quand l’avion décolle, nous sommes dans des nuages si épais qu’on ne voit même plus le bout des ailes. Puis, soudain nous voici au-dessus d’une éclatante mer de nuages, avec un ciel turquoise par dessus, et pour barrer l’horizon, la chaîne des Pyrénées où l’on devine le bonnet d’âne du Pic du midi d’Ossau. C’est beau : nous sommes contents. Nous avions eu la bonne idée de réserver nos places sur le côté droit de l’appareil, ceux qui sont sur le côté gauche, soit ils s’en moquent parce qu’ils font le voyage trois fois par semaine, soit ils sont déjà contents avec la mer de nuages


Ploum ! L’avion s’est posé un peu brutalement, mais nous sommes à Paris, dans un tel brouillard qu’on voit à peine plus loin que le bout de nos ailes. Il nous faut descendre sur la piste et rejoindre l’aérogare à pied. Heureusement que ce n’est pas loin, car je suis en manches courtes, et avec trois degrés de température, ça me fait un peu froid…
Il nous faut attendre cinq heures dans l’aéroport de Roissy. Je me promène dans le « terminal », et c’est déjà le début du voyage. J’ai trouvé un restaurant japonais où les clients sont assis à un bar en fer à cheval, devant un tapis roulant sur lequel des sushis défilent lentement. Il suffit d’attendre que son mets favori arrive à portée de main. Comme tout est appétissant, c’est un peu le supplice de Tantale ! Je suppose que le chiffre d’affaires est conséquent !
Nous décollons à 17 heures avec un Boeing 777 d’Air France, avec un léger retard. Il faut nous résigner à passer 12 heures assis sur des sièges un peu trop durs, serrés comme des canards en cours de gavage. Tiens, au fait, en parlant de gavage… On nous apporte le menu. D’abord, on nous propose du champagne en apéritif… Moi, je préfère du Ricard, juste pour me dépayser même si je n’en bois jamais en France. Ensuite, nous choisissons du poulet sauce  vin blanc et sa purée de pommes de terre, et pour le pousse-café, une liqueur de poire! . La nuit est longue, longue, et je n’arrive pas à dormir, et les réacteurs font un bruit de sirène, et je ne m’intéresse même pas à l’un des nombreux films proposés sur le petit écran juste devant mon nez. On arrive enfin à Bangkok, je n’avais dormi que trois heures la nuit précédente, cette nuit blanche finit de m’annihiler ! Mais c’est déjà le…

Mercredi 20 décembre 2017.
Bangkok.
Grâce à Amnoay, je ne passe pas par le comptoir des touristes, et ça va beaucoup plus vite. Le policier n’est pas très sympathique, et il épluche bien mon passeport comme s’il voulait se faire une joie en me refoulant… Bien qu’il ne reste qu’une page à mon passeport, il ne peut rien dire, et de plus, j’ai un visa pour un pays limitrophe. La Thaïlande a beaucoup évolué, et, de plus, ils croient qu’ils peuvent se passer de touristes. C’est une grosse erreur, mais les contacts avec la police ne sont plus aussi conviviaux !
Nous prenons le « sky train » jusqu’à Makassang, puis un taxi jusqu’à l’hôtel « Sukhumvit 6 ». Il est onze heures (à Bangkok) lorsque nous entrons dans l’hôtel, il y a 22 heures que nous avons quitté notre maison, c’est tout à fait correct.



L’après-midi, je musarde dans le quartier, et il fait un temps très agréable : environ 25 degrés. C'est bientôt Noël, alors, alors cette fête dont la plupart des gens ne connaissent pas la signification est un bon prétexte commercial. On trouve des paysages enneigés devant les centres commerciaux, et les Thaïs qui rêvent de froid et de paysages nordiques s'amusent comme des enfants...

Du jeudi 21 au samedi 23 décembre 2017.
Bangkok.
La ville de Bangkok, évidemment, est de plus en plus polluée, et les bouchons arriveront un jour à rendre les déplacements très difficiles. Les habitants l’ont bien compris : ils utilisent le métro, alors, pour monter dans un wagon, il faut parfois attendre un peu que les passagers se tassent un peu plus. Les Thaïs ont une faculté extraordinaire à s’agglutiner quelque part sans qu’il n’y ait aucun contact avec les voisins. De plus, si l’on est loin de la porte au moment de la sortie, il suffit de dire « kho tod » (pardon, s.v.p.) et la foule s’ouvre comme la mer Rouge s’ouvrit devant Moïse, et on peut sortir sans même frôler une seule personne. J’ai toujours comparé les Thaïs à des chats. Ils en ont la souplesse, la discrétion, le côté à la fois enjôleur et fourbe, la patience du félin qui guette sa proie. Le « farang » se laisse piéger par le sourire qui n’est pas forcément une expression d’amabilité, mais qui peut tout aussi bien cacher la désapprobation que la colère difficilement maîtrisée.
Certains centres commerciaux occupent la totalité d’un immeuble. L’air conditionné, le luxe chatoyant, l’ambiance feutrée, tout contraste avec le brouhaha de la rue.
Tous les soirs, nous sommes allés manger au « soi 1 », du poisson ou des calmars ou des langoustines.

Des embouteillages constants...

...de jour comme de nuit!

...parfois un havre de paix...

 

 


 

 

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