Dernière modification: 01/06/2015

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Samedi 25 octobre 2014.

Coslédaà-Londres.

Gilbert et Annie C nous prennent à la maison à 13 h. Il fait une belle journée digne des meilleures périodes de l'été. Route tranquille jusqu'à Toulouse. Les formalités, dans l'aéroport, ne sont pas plus sévères que d'habitude. Notre avion de « British Airways » décolle à 18 h comme prévu. Nous avons juste le temps, dans l’avion, de boire une bière (hollandaise) et de manger un sandwich mexicain, et nous voici à Londres. Nous n'avons aucun mal à trouver le bus pour rejoindre notre hôtel, car mon anglais est largement suffisant pour ce genre de démarche. De plus, les gens sont accueillants et prennent le temps de rendre service. Ils nous recommandent même le bus gratuit, non loin de celui qui nous reviendrait à cinq livres* chacun. Très bien, ça payera notre déjeuner demain. Le chauffeur, un « importé des Indes » ne semble pas connaître la ville plus que nous. Il passe devant l’hôtel sans s’arrêter. Heureusement qu'un passager le rappelle à l'ordre sans quoi nous partions pour la lointaine banlieue. Il nous laisse à l’arrêt suivant, et il nous faut donc marcher sur deux cents mètres en traînant nos bagages. Il est vingt heures, il fait plutôt froid et je suis en tenue légère. À l'hôtel « Thistle London Heathrow Terminal 5 », C'est comme si l'on nous attendait. J'avais réservé par internet, et l'on nous remet une carte à insérer dans la porte, et notre chambre nous semble un coin de paradis. C'est l'hôtel le moins cher du secteur de l'aéroport (51£), mais je trouve qu'il y a suffisamment de confort. Il y a même une planche et un fer à repasser, alors Amnuai se met à défriper ses nippes. Nous serons vraiment présentables demain.

* une livre ( £ ) vaut environ 1,5 €.

 

     

 

Dimanche 26 octobre 2014.

Londres - avion vers Bangkok.

Nous sortons de l'hôtel et nous attendons le bus gratuit de l'aéroport. Je fais un brin de causette avec un couple d'Anglais. J'arrive à comprendre ce que je dis, mais j'ai beaucoup de mal à saisir leur réponse. La langue anglaise pratiquée en Angleterre n'a rien à voir avec celle que pratiquent les non-anglophones que je rencontre au cours de mes voyages. Il me semble même que ces satanés Anglais font exprès de « bouffer les mots ». Et puis ils estiment que le monde entier parle anglais et qu'ils n'ont donc aucun effort à faire pour communiquer dans un autre langage. C'est à nous de nous adapter !

Dans l'aéroport, le café est deux ou trois fois plus cher que dans un bar en France, et les repas proposés dans les « espaces repas » ne valent pas le prix prohibitif demandé. Grâce à mon anglais presque parfait, nous réussissons à trouver un petit supermarché où l'on vend des plats cuisinés et où nous faisons un super repas sur un banc, dans le hall.

L'avion décolle à 14 h 55, avec une précision que je ne connaissais que chez les Allemands de Lufthansa. Nous avons, comme voisin, un Laotien très sociable avec qui nous sympathisons tout de suite. Au moment de l'apéritif, comme l'hôtesse nous avait oubliés, nous avons droit à une double dose : Amnuai a deux bières, et nous, deux whiskies. Avec le vin servi pendant le repas, ça fait une bonne thérapeutique contre l’ennui : nous allons dormir comme des loirs.

 

Lundi 27 octobre 2014.

Bangkok.

L’avion n’a pas survolé l’Ukraine au cas où quelque missile serait venu copuler en plein vol avec notre Boeing 777. Nous prenons un couloir survolant l’Afghanistan. Je ne sais pas si c’est mieux ? Au petit matin nous longeons le sud du Népal et nous avons droit au spectacle des sommets de l’Himalaya se détachant en dents de scie sur un ciel cuivré, au-dessus d’une mer de nuages véritable patchwork de mauve, bleu gris et blanc cotonneux. Du Myanmar, on aperçoit, de temps en temps, dans une trouée de nuages, le serpent ocre d’un fleuve aux rives désertes.

La descente sur Bangkok est toujours aussi lumineuse : un miroir de rizières puis d’étangs… nous survolons un pays liquide.

Nous sortons de l’avion vers 9 h 00 comme prévu, par le tunnel du « satellite », nous récupérons nos bagages, nous prenons le train climatisé jusqu'à Makasang, dans Bangkok, et ce n'est que lorsque nous sortons de la gare pour attendre le taxi que nous nous rendons compte de la chaleur étouffante. Ces 32° ajoutés aux 90% d'humidité, ça fait un cocktail qui nous assomme comme un grand coup de massue sur la poitrine. Nous nous réfugions à l'hôtel « S 6 » sur Sukhumvit comme des naufragés sur une île peuplée de cocotiers.

En allant à la banque du soi 33, nous passons devant le « Crown », mon ancien hôtel qui a fermé l'an dernier, et nous avons la joie de le trouver en plein chantier. Je m'attendais à un champ de ruines et parmi les ouvriers qui repeignent, rénovent et font du neuf avec du vieux, je trouve un responsable qui m'affirme que l'hôtel sera à nouveau ouvert pour les fêtes de Noël. Il y a trente-quatre ans que j'en ai fait mon pied à terre, et le voir disparaître était un peu comme voir une partie de mon passé m'échapper !

Le soir, nous allons dîner au « Suda », le restaurant du soi 14 qui ne désemplit pas à l'heure des repas. On y trouve une cuisine thaïe sans fioritures, des plats authentiques pour un prix correct, même si la clientèle est principalement composée de « farangs ». Personnellement, je préfère manger ici que dans un de ces établissements « BCBG » où l'on sert du vin du Chili comme s'il s'agissait d'un cru millésimé !

Il fait un de ces orages tropicaux qui ne parviennent même pas à rafraîchir l'atmosphère.

 

     

Mardi 28 octobre 2014.

Bangkok.

Nous avons bien dormi et bien récupéré. Nous consacrons notre journée à rechercher la « bonne affaire » dans les supermarchés. Vêtements, électronique, objets usuels, tout augmente, et les bonnes affaires sont rares. En cours de soirée, nous musardons sur le trottoir de Sukhumvit, (entre les soi 1 et 21) changé en marché de nuit. On y trouve tous les gadgets qui paraissent soudain indispensables mais dont on ne se servira jamais. Nous dînons au restaurant de l’hôtel. C’est délicieux, pas cher, et nous sommes les seuls clients. Les touristes préfèrent les restaurants ouverts sur la rue ( du soi 8 ), avec une musique assourdissante et la possibilité de fumer. Je suis étonné de constater que parmi la population de gens qui voyagent, une grande majorité sont des fumeurs.

 

Mercredi 29 octobre 2014.

Bangkok.

Le contrecoup du voyage, l'humidité, les passages incessants de l'environnement trop froid des locaux climatisés à des rues à la chaleur étouffante ont raison de ma résistance physique. Je suis annihilé, écrasé, mou et lourd comme une éponge.

Nous dînons au Soi 14 avec Piew le petit fils d’Amnuai ( qui avait revêtu la robe de moine pour un stage dans un monastère au début de l’année 2014 ), et sa nièce « Têngmo ». Il faut préciser que la jeune fille est nettement en surpoids depuis sa plus tendre enfance, alors on l’appelle « Têngmo », ce qui signifie « pastèque » ou même « citrouille ». Par décence, on ne garde que le diminutif « Mo », mais pour les Thaïs, cela n’a rien de péjoratif. Les gens ont souvent un surnom correspondant à une image qui leur ressemble. « Sao » ( triste ) est très répandu ainsi que « Lek » ou « Noï » ( petite ). J’en connais même une qui s’appelle « Namfon » ( eau de pluie ) peut-être tout simplement parce qu’il pleuvait quand elle est née !

 

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