Dernière modification: 15/05/2014

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Lundi 3 au Vendredi 7 mars 2014.

Surin.

Une semaine si tranquille que je ne vois pas passer le temps ! Il fait chaud, très chaud, et je n’ose pas m’aventurer dans la ville de Surin l’après-midi… Alors, je reste à la maison, non loin du ventilateur, dans ma chaise longue. Ma journée est rythmée par les bruits provenant de l’école voisine. Sept heures : arrivée des premiers élèves. Ils arrivent à bicyclette, à pied et parfois en moto, accompagnés par les parents ou par un voisin. Ce n’est pas rare de voir quatre enfants sur une moto conduite par la mère ou le père de l’un d’entre eux ! Ils commencent par arroser les fleurs et le petit jardin où ils cultivent de la coriandre et des condiments qui seront utilisés à la cantine. Huit heures : chants, hymne national et levé du drapeau. De huit heures à neuf heures, c’est l’heure de morale et de conseils : une véritable éducation ! Le directeur ou une enseignante explique aux enfants qu’il faut se laver les dents, avoir les mains propres, qu’il faut dire bonjour à la dame, aider maman à la maison, que c’est très vilain de fumer, que Bouddha veut qu’on soit gentils avec Papy et Mamie…Ensuite, c’est le silence : les élèves sont dans leurs classes, on n’entend plus rien ! Durant la matinée, des effluves proviennent des cuisines et me mettent en appétit ! Midi, c’est l’heure de la cantine. Des élèves courent dans tous les sens avec des assiettes en aluminium : c’est le libre-service. Ils s’accroupissent un peu n’importe où pour manger entre amis. Ensuite ils aident à faire la vaisselle et s’activent avec des balais pour ne pas avoir une école sale ! Des garçonnets d’une dizaine d’années viennent s’accouder au mur mitoyen de notre maison et cherchent à sortir quelques mots d’anglais. C’est laborieux ! Ils ne savent dire que « hello, wat ize your name ? et no proprem ! » L’après-midi on récite des leçons tous en cœur, on joue des petites pièces de théâtre, on chante. Vers quatre heures, c’est la sortie, mais ceux ou celles qui veulent rester peuvent se regrouper dans la salle commune pour réciter des textes en pali, cette langue utilisée par les bonzes pour leurs homélies. Je me crois au temple avec ce bruit de ruche, de murmures lancinants et monocordes. Puis les derniers élèves rentrent chez eux en jacassant sur la route comme tous les élèves du monde entier !

En ce qui concerne l’éducation nationale en Thaïlande, on n’enseigne guère que le thaï, les mathématiques et les matières pratiques comme un peu de sciences et d’hygiène. On fait impasse sur l’histoire, sauf quelques notions d’histoire de la Thaïlande, et la géographie, on n’en parle pratiquement pas ! On n’étudie pas les auteurs ou les poètes célèbres, car la littérature est le dernier des soucis des Thaïlandais. On donne aux plus âgés quelques notions de massage et en sport, on apprend les sports de combat. Pratiquement tous les élèves sortant de l’école à douze ans ont des notions d’autodéfense !

 

Samedi 8 mars 2014.

Surin - Ayutthaya.

Les valises sont prêtes ! Hier, nous avons demandé à un chauffeur de touk-touk de venir nous prendre à huit heures, mais dès sept heures trente, il nous téléphone. On trouve parfois des gens sérieux en Thaïlande ! Nous nous entassons au milieu des bagages dans le triporteur, et nous voilà à la gare. Le préposé à la vente des billets me déconseille de prendre le train de neuf heures. « Il est complet », dit-il. Tant pis, on risque le coup. En fin de compte, nous trouvons facilement deux places assises ensemble. Le train est complet, mais il n’est pas plein ! Je connais tellement « le trajet » jusqu’à Ayutthaya que je sais à quel moment les marchands de poulet vont nous proposer leurs grillades. C’est entre Korat et Saraburi. Nous arrivons à Ayutthaya en fin d’après-midi et nous allons directement au petit hôtel à 250 bahts. Le soir, nous dînons sur la place du marché Houaro au bord de l’eau. Le cuisinier met régulièrement le feu à sa poêle : ça fait une énorme gerbe de flammes jaunes qui monte dans le ciel à plusieurs mètres de hauteur. Heureusement qu’il cuisine en plein air ! Nous nous partageons un gros poisson frit à l’ail et au poivre pour 250 bahts… le même prix que la chambre.

 

   ...dîner avec un tel décor sous les yeux, ça fait partie des moments de bonheur !

 


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